En détention dans la Prison centrale de Goma-Munzenze depuis cinq mois, le militant du mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA), Mwamisyo Ndungo sera devant le Tribunal militaire garnison de Goma ce vendredi 16 septembre 2022.
Selon ses informations de Laprunellerdc.info, cet activiste prodémocratie est accusé par la justice congolaise « d’outrage à l’armée » suite à ses messages sur la criminalité dans la ville de Goma, et la persistance de l’insécurité dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
Muyisa Christophe, Coordonnateur du mouvement citoyen Filimbi, parle d’une léthargie dans le traitement des dossiers pendant cette période de l’Etat de siège au Nord-Kivu.
Il estime que son compagnon ne serait aucunement « coupable » car selon lui, Mwamisyo Ndungo jouissait de la liberté d’expression.
«L’activiste Mwamisyo Ndungo de la Lucha sera à la barre de tribunal militaire de Goma ce vendredi 16 septembre 2022 à partir de 9 heures, après plus de 5 mois de détention dans la prison centrale de Goma. Au fait, l’année dernière, les autorités militaires du Nord-Kivu avaient promis la prison à ceux qui s’opposaient à cette mesure suite à son inefficacité. Il est accusé pour outrage à l’armée sur les réseaux sociaux via ses comptes tweeter et Facebook. Il n’est pas coupable car il jouissait de la liberté d’expression comme c’est bien dit à l’article 23 de la Constitution,» précise Muyisa Christophe.
Juridiquement, la journée de ce vendredi sera marquée par l’identification du prévenu. Il sied de souligner que pendant l’état de siège, plusieurs acteurs politiques et défenseurs des droits de l’homme ont été arrêtés par les autorités militaires. Parmi eux figuraient deux députés provinciaux, qui ont bénéficié d’une liberté provisoire.
Magloire Tsongo depuis Goma