Malgré les groupes armés actifs dans la partie Est de la République Démocratique du Congo, les organisations des Nations-Unies tentent d’apporter des solutions aux problèmes des communautés du Nord et du Sud-Kivu. Depuis 2020, le Ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement (BMZ) disponibilise des moyens financiers pour appuyer le projet sur le renforcement de la résilience des communautés de ces deux provinces.
Ce mercredi 2 novembre 2022 dans la grande salle du centre de presse du Nord-Kivu, les journalistes ont été informés sur ce projet de résilience et ses activités dans les secteurs nutrition, éducation, wash et communication dans les provinces du Nord et sud-Kivu.
Ce projet mis en oeuvre par l’organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Programme alimentaire mondial (PAM) et le fonds des Nations-Unies pour l’enfance (UNICEF) a un coût évalué à hauteur de 120 millions d’euros.
Au Nord-Kivu, ce projet est exécuté par les trois organisations des nations ainsi que le réseau des médias pour le développement, le consertium Caritas Goma et Wordvision.
Il vise à apporter une aide aux populations des territoires de Rutshuru (zone de santé de Rwanguba), de Nyiragongo et Walikale.
« L’objectif du projet est de renforcer la résilience des communautés du Nord et Sud-Kivu. C’est un projet qui a commencé depuis 2020 avec la FAO et PAM et l’UNICEF a rejoint le projet à partir de 2021. Actuellement, nous intervenons dans plusieurs territoires et zones de santé au sud et au Nord-Kivu. En tant que UNICEF, nous intervenons dans le Walikale et en Nyiragongo et Rutshuru où nous menons notre intervention dans le domaine d’accès à l’eau, l’assaisonnement aussi bien au niveau des écoles et structures de santé de la communauté. Nous menons aussi des interventions de prise en charge de prévention de la malnutrition aiguë sévère au niveau des structures de santé comme au niveau communautaire. Nous menons aussi des activités au niveau educationnel, donc au niveau des écoles et au niveau des centres de formation pour les jeunes vulnérables avec un volet important d’éducation à la paix , la cohésion sociale. Il y a également des activités au niveau communautaire pour renforcer la dynamique communautaire, pour assurer donc une appropriation des interventions par des communautés mais aussi un accompagnement au niveau institutionnel« , a indiqué Oumar Ndawo, Représentant de l’UNICEF et Coordonnateur du projet au Nord-Kivu.
Les résultats sont-ils satisfaisants au niveau des manages ?
Selon M. Oumar, avec les projets agricoles, la cantine scolaire, le programme Wash avec la réhabilitation et construction des puis et sources d’eau potable dans les territoires concernés, l’on ressent actuellement le changement dans plusieurs ménages.
Il affirme que des milliers de personnes ont amélioré leur accès à l’eau au niveau des communautés.
« Pour ce qui s’est déjà fait, il y a une satisfaction claire qui est notée par les communautés bénéficiaires. Et là je peux prendre la partie de Walikale où au début on a eu beaucoup des difficultés par ce que les communautés étaient plus habituées à des interventions d’urgence où ils s’attendaient à ce que le projet vienne et qu’on commence à distribuer de l’argent et d’autres choses comme d’habitude or ça c’est contraire au projet de résilience. Au début c’était pas facile mais avec le temps ils ont compris l’importance du projet et le changement que le projet commençait à apporter. Je peux donner par exemple Wash, tout ce qui est accès à l’eau , assainissement , des milliers des personnes ont amélioré leur accès à l’eau au niveau communautaire à travers des puis d’eau et sources qui ont été aménagés« , a-t-il rassuré.
Magloire Tsongo depuis Goma