Des acteurs de la Société Civile et différentes couches sociales du secteur de Ngandja/Nyangi, dans le territoire de Fizi, ont saisi les autorités congolaises pour dénoncer le «trafic d’influence» et le «sabotage» envers les populations autochtones, qui seraient orchestrés par la Société minière Bendera Mining Company SARL, dans l’exploitation minière à Madegeri, dans ce territoire de la province du Sud-Kivu.
Dans un mémorandum adressé au Chef de poste d’encadrement administratif de Nyangi, ces acteurs sociaux parlent d’une exploitation « illicite » et une occupation « illégale » des terres, dont ils sont victimes de la part de cette société.
Selon les signataires, cette Société exploite « sans tenir compte » du règlement et des principes prévus dans le code et règlement minier dans l’exploitation, en faisant recours au système de « trafic d’influence et au sabotage » envers les populations autochtones.
Ils exigent le retrait sans délai des engins de Bendera Mining Company SARL à Madegeri.
«Vu que la Société n’avait pas respecté les règlements et principes prévis dans le code et règlement minier dans l’exploitation, faisant face au système de trafic d’influence manifestant le sabotage envers les autochtones, la Sociétés Civiles et ses composantes signataires de la présente recommandent l’évacuation sans délai de tous les engins de la société Bendera Mining Company SARL sur la partie du sol de nos ancêtres à Madegeri . Aux Autorités Congolaises qui nous lisent en ampliation que n’allons pas céder aucune portion de terre de nos ancêtres à la Société Bendera Mining Company-SARL au moins que cela soit fait après nous avoir tous exterminés. Nous disons aux Autorités avant de passer ou faire toute sorte d’engagement avec les sociétés multinationales de pouvoir expédier l’expert de venir requérir les situations (informations) dans le terrain pour éviter les conséquences qui peuvent surgir à la longue,» soutiennent-ils.
Par ailleurs, ces acteurs de la Société Civile disent avoir appris des leçons des anciennes sociétés qui ont exploité dans leur milieu auparavant, et qui n’ont fait qu’utiliser les autochtones comme « des esclaves » sans gain ou intérêt communautaire, malgré l’existence des programmes sociaux culturels et économiques, prévus par la loi dans le secteur minier.
Bertin Bulonza