Dans son adresse à la nation ce mercredi 30 décembre 2020, Martin Fayulu a encore une fois contesté la victoire de Félix Tshisekedi à la présidentielle de 2018; qu’il qualifie d’un « hold-up électoral». Il pense que tant que les animateurs des institutions seront « illégitimes »; le pays restera plongé dans « l’instabilité et le sous-développement ».
«Il est primordial de rétablir le peuple congolais dans sa souveraineté. Il est impératif d’obtenir une réelle alternance politique démocratique qui soit porteuse d’un véritable changement. Ainsi, la crise multiforme née du hold-up électoral de décembre 2018 ; ne peut être résorbée que par de nouvelles élections justes, transparentes et crédibles.» pense Martin Fayulu
Martin Fayulu en appelle au bon sens de toutes les forces politiques et sociales : «Tout le temps que les institutions de la République et leurs animateurs seront illégitimes; la RDC restera engluée dans des crises politiques récurrentes qui plombent sa stabilité et son développement. Il ne s’agit pas d’une hypothèse mais d’un constat; et les événements auxquels nous assistons aujourd’hui donnent toute sa raison. En effet, une majorité préfabriquée, même si elle est subvertie, conserve son caractère artificiel et donc illégitime.» pense-t-il.
«Combien d’expérimentations hasardeuses nous faudra-t-il encore dans notre pays pour que nous comprenions que la corruption n’engendre que la corruption ? » s’interroge Martin Fayulu.
L’Opposant congolais insiste sur sa proposition de sortie de crise, «de manière à ce que nous puissions entreprendre des réformes institutionnelles profondes et consensuelles»; entre les parties prenantes sous les bons offices des leaders religieux congolais; avec l’accompagnement de la CIRGL, la SADC, la CEEAC, l’Union Africaine ainsi que les Nations Unies.
Ces réformes « urgentes et nécessaires » doivent selon lui, porter notamment sur la Commission électorale CENI; la Loi électorale, la Cour constitutionnelle, la Défense, la Police et la Sécurité, la Lutte contre la corruption, ainsi que les Droits humains. Et ce, à travers des élections générales anticipées.
«Nous devons redonner la parole au peuple, en organisant de nouvelles élections générales anticipées; (présidentielle, législatives nationales, législatives provinciales, sénatoriales, présidents des assemblées provinciales et gouverneurs des provinces.» Dit-t-il.
Selon lui, toute autre voie n’apportera que des solutions «cosmétiques, reposant sur le mensonge, la corruption et la manipulation»; sans résoudre la question de fond qui est celle de la crise de légitimité des institutions et de leurs animateurs.
Museza Cikuru