Plus de 1500 ex-combattants cantonnés à Mubambiro, dans le territoire de Masisi au Nord-Kivu, viennent décider de retourner dans leurs milieux d’origine, depuis tôt la matinée de ce jeudi 28 juillet 2022.
Interrogés par Laprunellerdc.info, certains d’entre eux accompagnés de leurs femmes et enfants disent rebrousser chemin à la suite des propos qui seraient tenus ce mercredi 27 juillet par le Vice-Gouverneur du Nord-Kivu, leur demandant de retourner dans leurs milieux respectifs s’ils le souhaite »t.
Ils évoquent aussi les conditions de vie « très difficiles » qu’ils traversent dans ce camp, entre autres le manque de logement, à manger, ou même des soins de santé.
«Nous sommes ici depuis 5 ans déjà, nos collègues sont déjà partis et les autres s’apprêtent déjà et nous ne restons qu’un nombre très réduit. Nous avons pris la décision de partir, consécutivement à la demande du Vice-Gouverneur qui nous a dit de partir du fait qu’aucune personne ne nous empêche de retourner. Ceux qui ont emprunté le chemin de Masisi, Walikale et Ufamandu sont déjà en cours de route et nous nous allons les emboîter les pas dans les heures qui suivent,» déclare l’un de ces rendus.
après plus de 5 ans passés dans ce centre de transit, ces ex-combattants disent retourner à la vie ordinaire, dans le but de construire un avenir meilleur à travers les différentes instructions reçues.
Sur un total plus de 2.800 rendus, dont 500 femmes et des enfants, il ne reste plus que moins de 500 ex-combattants, selon des sources sur place.
En réaction, la Jeunesse de Masisi estime que cette décision constitue une menace « grave » pour la population, mais aussi pour le Gouvernement qui a décidé d’en finir définitivement avec le phénomène des groupes armés sur toute étendue du pays.
«C’est vraiment une situation très déplorable et qui demande l’attention de la communauté tant nationale qu’internationale. C’est sûr que parmi ces ex-combattants il y a ceux-là qui sont venus de Masisi, Rutshuru, Walikale, Lubero et Beni et aujourd’hui ils totalisent 5 ans. Et ça fait plusieurs fois qu’ils demandaient une prise en charge effective mais qu’ils n’avaient jamais reçu malheureusement,» indique Lwambo Mupfuni, Président de cette structure.
La Jeunesse de Masisi dit craindre que ces jeunes ne soient victimes de manipulations au sein de leurs communautés respectives, avec toutes les conséquences qui peuvent les amener à reprendre les armes.
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Le Gouverneur de la province du Nord-Kivu, Lieutenant-Colonel Ndima Constant, aussitôt alerté, s’est vite rendu ce jeudi à Sake, afin de s’enquérir personnellement de la situation. Il s’est entretenu avec des autorités locales, avant de rencontrer les rendus à Mubambiro. Aucune communication officielle n’a encore été faite quant à ce.
Freddy Ruvunangiza, depuis Goma