Intervenons-nous

Le député national Delly Sesanga dénonce le rythme dans lequel se déroule la session de mars 2021. Selon lui, la reforme électorale est de plus en plus compromise, et la tenue des élections prévues en 2023 devient ainsi incertaine.

Sur Twitter ce mardi 11 mai 2021, l’élu de Luiza au Kasaï central estime que sur les 34 jours restants; il devient «illusoire» de penser terminer la loi sur la CENI, et procéder à sa mise en place.

https://twitter.com/DSESANGA/status/1392063759187910656?s=20

Lors de l’ouverture de la session de mars, Delly Sessanga avait salué le discours du Président de l’Assemblée nationale, qui a annoncé que des réformes seront engagées au cours de cette session. Il disait cependant noter un flou dans ledit discours, en ce qui concerne la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

«Le Président a souligné l’intérêt des réformes, ce qui est une très bonne chose. En revanche, il faudrait qu’on se mette d’accord sur la discussion du calendrier sur l’agencement de la mise en œuvre de ces réformes. Il y a en particulier la question de la mise en place de la CENI. Et il est consensus aujourd’hui dans la Société Civile; dans la classe politique que l’on puisse aussi procéder à la mise en place des animateurs de la CENI après avoir réformé, après avoir pensé la loi sur la CENI,» disait-il.

https://twitter.com/laprunellerdc/status/1386040963882098688?s=20

Peu après, la proposition de loi organique modifiant et complétant la loi numéro 17/013 du 24 décembre 2017; portant sur l’organisation et fonctionnement de la CENI a été examinée, et déclarée recevable. L’Assemblée nationale l’a envoyée à la Commission politique, administrative et juridique.

Soucieux de faire aboutir cette réforme électorale, le député Delly Sesanga Hipungu-Dja Kaseng a insisté sur certaines options majeures de l’innovation de cette loi Lutundula. Selon lui, elle apporte des innovations quant à la dépolitisation, l’indépendance et la détermination de la procédure de désignation des animateurs de la centrale électorale de la RDC.

«La CENI étant un organe d’arbitrage électoral, ne devrait pas être le reflet des rapports des forces politiques. D’où cette proposition de loi revient sur la dépolitisation de la CENI; par la représentation paritaire reprenant la société civile, la majorité et l’opposition. La crédibilité des élections est également liée à l’indépendance des animateurs de la CENI. La loi Lutundula exclue des personnes impliquées dans les organisations politiques au cours des 5 dernières années. Souvent, on pèche dans le choix des animateurs,» a dit Delly Sesanga.

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Christophe Lutundula Apala, avant d’être nommé ministre, avait déposé le 13 avril dernier au Bureau de l’Assemblée nationale; cette proposition de loi organique modifiant et complétant la loi sur l’organisation et fonctionnement de la CENI.

Delly Sesanga craint donc que cette session ne soit clôturée avant l’adoption de cette loi, qui pourtant introduit le principe d’un calendrier; et détermine la procédure de la désignation des animateurs de la CENI par les composantes; tout en préservant la transparence dans le déroulement du processus de sélection.

Museza Cikuru

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