La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a dévoilé dimanche certaines des sanctions qui seraient imposées à Moscou en cas d’invasion de l’Ukraine, expliquant notamment que la Russie perdrait l’accès aux marchés financiers internationaux et se verrait refuser l’accès à certains produits d’exportation. Dimanche, le Premier ministre britannique Boris Johnson a affirmé que Londres et Washington empêcheraient les entreprises russes de « commercer en livres et en dollars » en cas de conflit.
Alors que Joe Biden et Vladimir Poutine doivent se rencontrer pour un sommet sur l’Ukraine, les puissances occidentales commencent à préciser les sanctions qu’elles prendraient à l’encontre de la Russie en cas de conflit. Dimanche, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen en a rappelé certaines, expliquant notamment que la Russie perdrait l’accès aux marchés financiers internationaux et se verrait refuser l’accès à certains produits d’exportation.
« La Russie devrait en principe perdre l’accès aux marchés financiers », a déclaré Ursula von der Leyen à la chaîne de télévision ARD.
Des sanctions seraient imposées sur « tous les biens que nous produisons et dont Moscou a un besoin urgent pour moderniser et diversifier son économie », a-t-elle ajouté. Elle a précisé que de telles sanctions ne seraient imposées qu’après une éventuelle invasion de l’Ukraine. Ursula von der Leyen avait déjà évoqué des sanctions concernant les secteurs financier, énergétique et les exportations de produits de haute technologie.
Interdiction de commercer en livres et en dollars
Dimanche, le Premier ministre britannique Boris Johnson a affirmé que Londres et Washington empêcheraient les entreprises russes de « commercer en livres et en dollars » en cas d’invasion russe en Ukraine.
« Nous allons empêcher les entreprises russes de lever des fonds sur les marchés britanniques, et nous allons même, avec nos amis américains, les empêcher de faire des transactions en livres et en dollars », a déclaré le chef du gouvernement britannique dans cette interview enregistrée samedi en marge de la conférence sur la sécurité de Munich. « Ça frappera très très fort », a-t-il averti.
Samedi, Boris Johnson, avait également déclaré que les sanctions britanniques rendraient « impossible » l’utilisation par Moscou de la place financière britannique.
« Nous ouvrirons » les poupées russes des sociétés détenues par la Russie « jusqu’à ce que nous trouvions les ultimes bénéficiaires », a-t-il averti.
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Samedi également, le G7 a souligné lui aussi qu’il prendrait des sanctions financières et économiques concertées « sur un large éventail de cibles sectorielles et individuelles qui imposerait un cout sévère et sans précédent à l’économie russe.
Avec La Tribune