Intervenons-nous

La pandémie de Covid-19 a fait à ce jour 355.000 morts en Europe, dont 29.000 la semaine dernière, soit un décès toutes les 17 secondes, a indiqué ce jeudi 19 novembre 2030 l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Cependant, l’application des mesures de précaution ainsi que la perspective de vaccins sont des signes encourageants.

Avec 15,7 millions de cas de Covid-19, l’Europe représente 28% des cas mondiaux et 26% des décès cumulés. Pour le seul mois de novembre, 4 millions de nouveaux cas ont été déclarés. Dans les deux dernières semaines, 80% des pays de la région européenne ont enregistré une incidence élevée de cas (100 personnes positives sur 100.000), voire très élevées (700 pour 100.000) dans un tiers des pays de la région.

« Nous observons des signaux croissants liés à des systèmes de santé débordés, avec des rapports indiquant qu’en France; par exemple, les services de soins intensifs ont atteint une capacité supérieure à 95% pendant 10 jours et qu’en Suisse; les unités de soins intensifs sont à pleine capacité », a indiqué le Dr Hans Kluge, Directeur du bureau régional de l’OMS pour l’Europe, lors d’une conférence de presse sur la pandémie. 

« On signale également des flambées dans les écoles, les établissements de soins de longue durée et les rassemblements », a-t-il ajouté.

Suivre les consignes, lutter contre le déni et la désinformation

La Covid-19 fait en moyenne 4.500 victimes par jour en Europe. « Cela peut être évité », estime le Dr Kluge. « Chaque fois que nous choisissons de suivre des conseils, d’arrêter la propagation de la désinformation, d’aborder le déni, nous contribuons à prévenir les vies perdues à cause de la Covid-19 ».

Le renforcement des mesures de prévention a déjà permis de ralentir la pandémie, avec une baisse du nouveau nombre de cas en une semaine de 2 millions à 1,8 millions. « C’est un petit signal, mais c’est quand même un signal », a commenté le Dr Kluge.

Pour le chef de l’OMS/Europe, les confinements sont « des mesures de dernier recours » dans cette pandémie. Si le port du masque n’est pas une panacée, il contribue significativement à réduire les transmissions. « Si l’utilisation de masques atteignait 95%, les confinements ne seraient pas nécessaires. Mais, à 60% ou moins d’utilisation, il est difficile en revanche d’éviter le verrouillage ».

Il a rappelé que le confinement crée « des dommages collatéraux important » notamment des problèmes de santé mentale accrus, l’abus d’alcool et de substances, la violence domestique, l’interruption de services essentiels et l’impact sur la pauvreté.

Le Dr Kluge s’est également félicité du fait que la grande majorité des écoles soient restée ouvertes pendant près de 100 jours consécutifs. « Nous devons assurer un apprentissage sûr pour nos enfants et veiller à ce qu’ils profitent de la période des fêtes », a-t-il ajouté.

L’OMS reste fermement déterminée à aider les pays d’Europe à maintenir les écoles primaires ouvertes et à garantir un apprentissage sûr pour tous. « Les enfants et les adolescents ne sont pas considérés comme les principaux vecteurs de transmission et, à ce titre, les fermetures d’écoles ne sont pas considérées comme une mesure efficace de contrôle de la Covid-19 » a rappelé le Dr Kluge.

« Lorsque des fermetures sont décidées, nous demandons que les enfants en situation de vulnérabilité et ayant des besoins particuliers soient prioritaires pour recevoir un soutien et pour suivre un enseignement en personne », a-t-il ajouté.

Il a aussi insisté pour que les enfants puissent profiter de la période des fêtes. « Ce ne sera peut-être pas un Noël normal, mais cela n’empêche pas un joyeux Noël », a-t-il dit.

Les vaccins : un grand espoir dans la guerre contre le virus

« Si les vaccins n’arrêteront pas complètement la Covid-19 et ne répondent pas à toutes nos questions, ils représentent néanmoins un grand espoir dans la guerre contre ce virus », a déclaré le chef de l’OMS/Europe. 

« Toutefois, cette promesse ne se réalisera jamais si nous ne garantissons pas à tous les pays l’accès au marché des vaccins, que ceux-ci sont fournis de manière équitable, qu’ils sont efficacement déployés », a-t-il dit. Les Etats doivent également s’attaquer aux poches de réticence vis-à-vis des vaccins.

L’OMS/Europe recommande également de protéger « nos personnes âgées et vulnérables avec des vaccins contre la grippe saisonnière et les pneumocoques », ainsi « qu’une reconfiguration des politiques de test, de la recherche des contacts, l’isolement des cas et des cas suspects, l’identification des événements de super-diffusion et la surveillance des situations à haut risque par des tests et une surveillance ciblés ».

Avec Onu Info

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