Le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté le mercredi 12 février dernier, une résolution condamnant la recrudescence des violences en Libye, et réclamant la mise en place d’un cessez-le-feu durable sous la surveillance de l’ONU, ainsi que la fin des interventions étrangères dans le conflit.
Dans sa résolution adoptée avec 14 voix pour et une abstention (Russie), le Conseil exige des parties libyennes au conflit qu’elles s’engagent dans un « cessez-le-feu durable » selon les termes convenus par la Commission militaire conjointe, réunie la semaine dernière à Genève, sous l’égide de Ghassan Salamé, le Représentant spécial de l’ONU en Libye.
Selon Onuinfo, les membres du Conseil se sont félicités de la conférence de Berlin sur la Libye, organisée le 19 janvier dernier, et ont souligné l’importance vitale de progresser vers une solution politique pour mettre fin au conflit libyen. L’organe onusien en charge des questions de paix et de sécurité internationale a fait siennes les conclusions de la conférence organisée dans la capitale allemande et noté que celles-ci représentent un élément important d’une solution globale au conflit libyen.
« Le Conseil a prié le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, de lui soumettre un rapport intérimaire sur les conditions nécessaires ainsi que des propositions de surveillance effective du cessez-le-feu sous les auspices de l’ONU. Ces propositions doivent comprendre des mécanismes de rapport et de règlement des différends en vue de faire des recommandations détaillées au Conseil de sécurité dès que possible, lorsqu’un cessez-le-feu est convenu par les parties libyennes. » ajoute ce site Onusien.
Les membres du Conseil ont condamné le récent blocus des installations pétrolières et souligné que les opérations devraient continuer sans entrave au profit de tous les Libyens. Il a réaffirmé son intention de veiller à ce que les avoirs gelés soient ultérieurement mis à la disposition et au profit du peuple libyen.
Le Conseil a également demandé à tous les États membres de l’ONU de ne pas intervenir dans le conflit libyen et de ne pas prendre des mesures qui puissent l’exacerber. Il a exigé que toutes les parties libyennes au conflit s’acquittent de leurs obligations en vertu du droit international, y compris le droit humanitaire international.
« L’organe onusien a rappelé sa décision selon laquelle des personnes physiques ou morales soutenant des actes qui menacent la paix, la stabilité ou la sécurité de la Libye peuvent faire l’objet de mesures d’interdiction de voyager et de gel des avoirs. Il a souligné que le Comité en charge de ces sanctions examinera la désignation de personnes ou d’entités qui enfreignent l’embargo sur les armes une fois le cessez-le-feu convenu. » rapporte Onuinfo.
L’organe onusien a rappelé sa décision selon laquelle des personnes physiques ou morales soutenant des actes qui menacent la paix, la stabilité ou la sécurité de la Libye peuvent faire l’objet de mesures d’interdiction de voyager et de gel des avoirs. Il a souligné que le Comité en charge de ces sanctions examinera la désignation de personnes ou d’entités qui enfreignent l’embargo sur les armes une fois le cessez-le-feu convenu.
Pour rappel, ce conflit armé en Lybie remonte de plusieurs années maintenant. En 2019, au moins 284 civils ont été tués et 363 blessés, soit plus d’un quart par rapport à l’année dernière, selon les données du Bureau de l’ONU aux droits de l’homme.
Les parties au conflit libyen ont intensifié leurs campagnes aériennes, avec des frappes ciblées menée par des avions et des drones armés.
Selon le Représentant spécial de l’ONU en Lybie, la guerre autour de Tripoli, qui a débuté en avril 2019, a fait plus de 1.100 morts (Civils et militaires) et des centaines de milliers de personnes ont dû fuir leur maison dans la capitale et aux alentours en raison des combats.
Museza Cikuru
Un commentaire
Pingback: Libye : 27 morts suite aux affrontements entre deux milices à tripoli - La Prunelle RDC