Intervenons-nous

    Le Tribunal militaire de garnison de l’Ituri a ouvert, lundi 17 novembre à Bunia, un procès très attendu visant douze prévenus, parmi lesquels quatre militaires des FARDC. L’audience est organisée de manière décentralisée et publique sur le terrain de l’École Primaire Officielle (EPO) au centre-ville.

    Une foule nombreuse, incluant les familles des victimes, a assisté à l’ouverture des débats. Les accusés — huit civils et quatre militaires, dont un capitaine et un lieutenant — sont poursuivis pour une série de charges particulièrement lourdes :

    • homicide volontaire (meurtre),
    • coups et blessures,
    • détention et cession illégale d’armes de guerre,
    • vol à main armée et recel,
    • association de malfaiteurs.

    Ils sont mis en cause pour leur rôle présumé dans deux fusillades meurtrières survenues en juillet et août derniers, qui avaient causé la mort d’au moins quatre personnes et fait une dizaine de blessés. Ces attaques avaient plongé Bunia dans un climat de psychose et paralysé les activités nocturnes.

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    Pour les familles endeuillées, ce procès représente une étape cruciale vers l’établissement de la vérité et la sanction des responsables. La tenue publique des audiences est perçue par de nombreux citoyens comme un signal fort envoyé par la justice militaire, déterminée à lutter contre l’impunité qui nourrit l’insécurité persistante en Ituri.

    Joseph Aciza

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