Intervenons-nous

Avec l’appui de l’Ambassade de Suède Kinshasa à travers CAFOD pour le projet Tufaulu Pamoja 2, l’organisation La Prunelle RDC asbl dans le cadre de la coalition UJCC+7 a organisé, ce mardi à Bukavu, un atelier de formation sur le genre et la masculinité positive. Cet atelier avait pour objectif principal la mise en place de « Champions du Genre » afin de promouvoir l’égalité, déconstruire les stéréotypes et lutter contre les discriminations.

À l’issue de l’activité, trois participants issus des organisations des jeunes et des écoles secondaires ont été désignés Champions du Genre :

·       Ciza Banyanga, (jeune malvoyant) primé pour son engagement en faveur de la masculinité positive. Il est le champion des champions ayant été élu premier par le jury.

·       Mbonekube Bahati Floribert, lauréat pour sa volonté de changer les mentalités,

·       Wanny Christine, distinguée pour sa détermination à briser les préjugés liés aux rôles de genre.

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Les deux derniers sont élevés à l’Ecole d’application « EDAC ISGEA ».

Ces jeunes deviennent ainsi des figures de référence au sein de leurs communautés, chargés de sensibiliser, vulgariser et promouvoir les valeurs d’équité et de respect mutuel.

Facilitateur de l’atelier, Obonage Réconcilié a rappelé que la question du genre ne se limite pas à l’égalité entre hommes et femmes, mais inclut également la lutte contre la masculinité toxique et la promotion d’une masculinité positive.

« Plus les jeunes intègrent tôt ces valeurs, plus ils adopteront des pratiques respectueuses qui contribueront à réduire les violences sexuelles et basées sur le genre dans notre société », a-t-il expliqué.

Il a salué l’évolution des mentalités constatée au cours de la journée.

« Au début, beaucoup de participants avaient encore des stéréotypes et des préjugés, mais à la fin, le langage a changé et des engagements ont été pris. C’est déjà une grande victoire. »

Chacun des lauréats a exprimé ses engagements :

·       Ciza Banyanga a déclaré :

« Nous comptons sensibiliser la société sur la masculinité positive et appeler les hommes à s’engager pour briser les stéréotypes. »

·       Mbonekube Bahati Floribert a reconnu un changement de perception :

« Il y avait tant de choses que j’ignorais, mais grâce à cet atelier, j’ai compris qu’il n’existe pas de travail réservé aux hommes. Dès aujourd’hui, je m’engage à participer aux tâches ménagères et à sensibiliser d’autres jeunes dans les écoles et les institutions. »

·       Wanny Christine, pour sa part, a insisté sur l’importance de dépasser les mentalités rétrogrades :

« J’ai appris qu’il n’y a pas de métier pour les hommes ni pour les femmes. Nous devons lutter contre la masculinité toxique. Je vais briser les préjugés et transmettre ce que j’ai appris aujourd’hui. »

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Cet atelier s’inscrit dans la logique du projet Tufaulu Pamoja 2, qui vise à amplifier la voix des femmes et des jeunes dans les instances de prise des décisions ainsi que dans les processus de paix. Il veut dans ce cadre promouvoir des normes culturelles progressistes, impliquer activement les hommes et les garçons dans la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) et favoriser une transformation sociale durable.

Le projet entend notamment :

·       vulgariser les études sur les violences sexistes,

·       former des jeunes leaders masculins,

·       créer un leadership positif masculin,

·       primer officiellement les lauréats comme « Champions du Genre »,

·       et poursuivre le soutien au mouvement de jeunes capables de sensibiliser leurs pairs comme pour la première partie du projet.

Pour Obonage Réconcilié, la désignation de ces Champions est une avancée encourageante.

« Ces jeunes deviennent des modèles d’équité et d’égalité dans leur communauté. Nous allons continuer à les accompagner et à suivre la manière dont ils restituent le message autour d’eux. »

Signalons que d’autres activités similaires seront organisées dans les prochains jours dans le cadre du projet, afin d’élargir la mobilisation et impliquer un plus grand nombre de jeunes, garçons et filles, dans la promotion de la masculinité positive et l’égalité de genre.

Divine Busime

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