Intervenons-nous

Depuis le week-end dernier, des manifestations organisées par des jeunes ont éclaté à Panzi, dans la commune d’Ibanda à Bukavu, pour exiger le départ de la Cheffe de ce quartier.

Cette dernière, Nsimire Buhendwa, est accusée de «vente des servitudes reliant les avenues à Panzi, -collaborer avec les groupes des jeunes milices à Panzi pour favoriser l’insécurité, -doubles fonctions, -favoriser les marchés pirates, -spoliation des cimetières», mais aussi de ne pas collaborer avec les acteurs de la Société Civile.

Mais à la suite de ces manifestations, la Société Civile de Panzi a dit ne pas soutenir la démarche de ces jeunes, qu’elle considère qu’ils seraient «manipulés» pour étouffer les démarches visant la demande de la création de la commune de Panzi, que soutiennent l’actuelle cheffe de quartier.

Dans une déclaration rendue publique ce mardi 28 septembre 2021 à Bukavu, la Synergie des associations des jeunes pour l’éducation civique, électorale et la promotion des droits de l’homme au Sud-Kivu (SAJECEK-Forces vives), a également exprimé sa solidarité et son soutien à l’endroit de Mme Nsimire Buhendwa, cheffe de quartier Panzi, qu’elle considère comme fervente défenseure des droits de la femme.

«Depuis plusieurs jours, Madame Nsimire Buhendwa, cheffe de quartier Panzi est victime d’un acharnement sans précédent.  Elle fait l’objet des menaces et intimidations de certains jeunes […]   Jaloux de la stabilité et du bon fonctionnement qui caractérisent désormais cette entité jadis instable, certains jeunes manipulés et aveuglés veulent tromper la vigilance de la population et la désorienter en ce moment où elle est mobilisée autour de leur cheffe pour accompagner le gouverneur dans la réhabilitation des routes et la lutte contre l’insécurité dans cette partie de la ville de Bukavu,» affirme cette structure.

SAJECEK affirme que cette femme à la tête du quartier Panzi, a montré ses capacités et compétences dans la gouvernance de cette entité, où ses prédécesseurs avaient «lamentablement échoué».

«Si ce n’est pas une jalousie mal placée ou une haine contre les femmes, aucune raison valable ne peut justifier cet acharnement. Peut-on exiger le départ d’un chef de quartier au motif qu’il n’a jamais pacifié un problème ou encore qu’il exerce des intimidations à ses chefs d’avenues ?  N’est-ce pas un acharnement pur et simple. Des griefs fantaisistes et sans fondements sont fabriqués et collés à cette brave femme pour des motifs inavoués, juste pour la déstabiliser. On ne vous laissera pas déstabiliser à nouveau le quartier Panzi pour vos intérêts mesquins,» lit-on dans cette déclaration.

SAJECEK interpelle le bourgmestre de la commune d’Ibanda et le Maire de Bukavu. Cette structure promet d’envisager des actions citoyennes, pour «protéger cette femme courageuse et dynamique qui travaille pour le développement et la sécurité du quartier Panzi».

Jean-Luc M.

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