Le quartier Panzi, dans la commune d’Ibanda à Bukavu, fait face depuis plusieurs semaines à une montée alarmante de l’insécurité. Pas une journée ne passe sans que des cas de vol à main armée, de pillages ou d’agressions ne soient signalés, plongeant la population dans une psychose généralisée.
Dans la soirée du samedi 15 novembre 2025, aux environs de 19 heures, un jeune homme d’une trentaine d’années a été assassiné sur l’avenue Ntaitunda. Des hommes armés ont ouvert le feu avant de piller plusieurs boutiques et publiphones, emportant de l’argent et divers biens.
Ces attaques répétées sèment la terreur dans l’axe Kazaroho, où les habitants disent vivre au rythme des coups de feu.
Le chef de quartier Panzi, Christophe Itongwa, qui a confirmé l’information ce dimanche 16 novembre 2025, précise que la victime se nommait Cikuru Mweze, père de trois enfants. Il aurait été abattu alors qu’il se trouvait devant une parcelle de l’avenue Ntaitunda.
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Selon les témoignages recueillis auprès des victimes, trois hommes armés seraient impliqués dans cette attaque.
« Après avoir ravi des téléphones et de l’argent, les assaillants ont tiré plusieurs coups de feu avant de prendre la fuite vers une destination inconnue », explique M. Itongwa.
Ce meurtre survient seulement trois jours après une autre intrusion armée signalée le 12 novembre 2025 dans l’axe Mbeke, toujours à Panzi.
Aux environs de 19 heures 15, des bandits ont fait irruption dans un ménage, obligeant une femme à indiquer la présence de son mari et à remettre une somme qu’ils exigeaient, soit 30.000 dollars. Ne trouvant pas ce montant, ils ont emporté le peu que la famille possédait.
Un habitant, excédé par cette situation, s’interroge : « La population se bat pour survivre dans la ville de Bukavu, mais des hors-la-loi pensent que c’est sur elle qu’ils peuvent assurer leur propre survie. »
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Face à cette insécurité persistante, le chef de quartier Panzi appelle les habitants à renforcer la collaboration avec les forces de l’ordre, notamment en dénonçant tout mouvement suspect ou repaire potentiel des malfaiteurs.
« En tant qu’autorité locale, je continuerai à encourager la population à travailler étroitement avec les services de sécurité pour que la paix revienne chez nous », assure M. Christophe Itongwa.
Sylvie Bahati