La ville de Bukavu, en République Démocratique du Congo, fait face à une grave pénurie de produits pétroliers, entraînant une forte hausse du prix du carburant et des denrées de première nécessité. Le litre d’essence se vend désormais entre 4.000 et 4.500 FC, contre un prix officiel de 3.700 FC, suscitant l’inquiétude des consommateurs et des professionnels du secteur.
Selon Pascal Balagizi, membre du club des pétroliers, la flambée des prix découle principalement des instabilités sur le marché mondial du pétrole.
« Nous sommes tributaires des prix sur le marché », explique-t-il, évoquant aussi l’impact des conflits et sanctions internationales qui font grimper les coûts du jour au lendemain.
Balagizi rappelle que la RDC ne dispose d’aucun dépôt stratégique de stockage, ce qui la rend particulièrement vulnérable aux fluctuations internationales et aux blocages régionaux. Il affirme que le Rwanda refuse actuellement de fournir du carburant, tandis que des camions envoyés au Kenya pour en ramener tardent à être servis.
La rareté de l’essence entraîne une hausse généralisée des prix de transport : automobilistes et motards réajustent leurs tarifs « selon leur bon vouloir », accentuant la précarité des habitants. Les rares stations-service encore opérationnelles rationnent leurs ventes pour éviter la fermeture.
Cette crise survient dans un contexte d’instabilité économique et politique en RDC, aggravant les conditions de vie déjà difficiles pour la population de Bukavu.
Divine Busime