Comme prévu, des agents « non payés » réunis au sein du Comité provincial des syndicalistes de la fonction publique au Sud-Kivu, ont organisé une marche pacifique dans la ville de Bukavu ce mercredi 19 février 2020.
Ceci, dans l’objectif de réclamer leurs salaires, qu’ils disent n’avoir pas perçus depuis les plusieurs années qu’ils travaillent au sein de la Fonction Publique, sans rien percevoir.
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Cette marche qui est partie de la Place de l’indépendance, a chuté au Gouvernorat de la province, où un mémorandum adressé au Premier Ministre a été lu et déposé.
Dans ce mémorandum, ces agents dénoncent la situation dans laquelle ils vivent, suite au non paiement des leurs salaires, pourtant engagés par l’Etat congolais.
« Après avoir rendu un bon service à l’Etat congolais, ce service produit déjà des effets néfastes, tels que la pauvreté dramatique, les déguerpissements dans les maisons de location, des divorces forcés, les endettements conduisant aux abus des confiances auprès des créanciers, des maladies psychosomatique, ainsi que les décès par manque des moyens financiers pour se faire soigner. » indiquent-t-ils dans ce mémorandum.
Ces derniers se demandent comment leur employeur peut les exposer à la « mendicité publique » et attendre d’eux un service.
Reçus par le directeur du cabinet du Gouverneur, Jean Claude Mubalama leur a promis que le Gouvernement provincial va faire parvenir leurs doléances à qui de droit.
« C’est le droit de chaque citoyen de réclamer le salaire, et ce que j’ai apprécié dans vous et que vous le faite de façon pacifique, ce qui démontre également votre maturité. Rassurez vous que le mémorandum va arriver chez le gouverneur qui va aussi le transmettre. » souligne-t-il.
Ce comité des syndicalistes de la fonction publique propose au Chef du Gouvernement congolais de convoquer une réunion tripartite, regroupant le ministère de la fonction publique, celui du budget et celui des Finances, afin de trouver une solution à leurs préoccupations.
Il promet de mener des actions citoyennes « de grande envergure », si aucune solution durable à leurs problèmes n’est pas trouvée jusqu’à mars 2020.
Joel Mugisho