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    Les bouchers de l’abattoir ELAKAT à Ruzizi 2, situé en commune d’Ibanda à Bukavu, menacent de ne plus payer les taxes et impôts de la Commune et de la Mairie, à cause de la non redevabilité.

    Au cours d’un entretien avec Laprunellerdc.info ce lundi 8 février 2021, ces derniers regrettent que malgré toutes les taxes qu’ils paient; presque rien n’est fait par leurs autorités, notamment pour l’évacuation des déchets et l’entretient de la route.

    «Il y a beaucoup de taxe qu’on paie, sans que rien ne change dans l’environnement où l’on travaille. Par exemple, pour abattre une vache on paie trois dollars, à part ça il y a d’autres taxes; et si on essaie de voir la somme de toutes de toutes les taxes journalières qu’on paie; c’est environ cent dollars. Imaginez vous quel montant ils récoltent, et regardez alors dans quel état se trouve l’abattoir Ruzizi 2. Même les déchets peinent à être évacués, avec toutes les conséquences sur notre santé» dit Mushagalusa Bisimwa, boucher à ELAKAT.

    La Société Civile communale d’Ibanda qui accompagne ces bouchers, s’est dite consternée par les conditions dans lesquelles travaillent ces bouchers; au vu et au su des autorités qui y perçoivent des taxes. David Cikuru, président de cette structure citoyenne, évoque même la perception illicite de certaines taxes.

    «Nous sommes venus juste pour sensibiliser ces bouchers, et voir comment les taxes et les impôts sont payés ici. On se rend compte que plusieurs taxes que les travailleurs paient ici sont déjà périmés. Certains sont de l’année passée, 2020, alors que nous sommes en 2021. Nous voyons aussi que la Mairie perçoit des taxes, et elle a même vendu le droit de perception de certaines taxes à l’organisation Shekina; qui est entre de les recouvrir au détriment des agents de l’Etat; qui sont maintenant au chômage.» dit-il.

    David Cikuru déplore également l’état des infrastructures logeant cet abattoir : «Lorsqu’on regarde dans quel état se trouvent les routes ici à l’abattoir Ruzizi 2, et même les latrines, c’est déplorable. Même quand il pleut, les bouchers n’ont nulle part où ils peuvent s’abriter pour exercer leurs activités comme il se doit; alors qu’ils les taxes quotidiennement.» regrette-t-il.

    Ce qui pousse donc, dit-il, la Société Civile d’Ibanda, à accompagner les bouchers d’ELAKAT dans cette désobéissance fiscale à partir du 10 février 2021; afin de pousser les autorités compétentes à répondre à leurs revendications.

    Elie Matabaro, stagiaire ISC

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