À l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant, célébrée ce 20 novembre 2025, les acteurs engagés dans la protection de l’enfance à Bukavu ont mis en lumière les effets du numérique sur les droits des enfants. Ernest Muhero, coordonnateur du Réseau des Journalistes Amis des Enfants (RJAE), souligne que cette journée reste un moment crucial pour rappeler et sensibiliser les sociétés et les dirigeants aux violences faites aux enfants, mais aussi pour analyser l’impact grandissant des technologies sur leur bien-être.
Selon lui, le numérique offre de nombreux avantages lorsqu’il est bien encadré.
Parmi les impacts positifs, il cite l’accès facilité à l’information, le réseautage, la maîtrise des outils de communication et le traitement des textes.
« Grâce à cette technologie, les enfants peuvent accéder par exemple aux livres numériques. Grâce à cette connexion facilitée par le numérique, les enfants sont armés pour affronter l’avenir par rapport au niveau d’avancement de la technologie. Ils acquièrent des compétences, ils arrivent à créer des petites vidéos grâce aux applications de cette nouvelle technologie. », explique-t-il.
Cependant, Ernest Muhero alerte sur les effets nocifs d’un usage non contrôlé des écrans et des réseaux sociaux. Il évoque notamment des risques accrus liés à la propagation des rumeurs, des fausses informations, ainsi que des problèmes de santé causés par l’utilisation prolongée des smartphones.
« Il y a des problèmes d’yeux, de positions ; il y a aussi l’accès aux contenus très dangereux et ça joue sur le niveau scolaire de l’enfant. Cela crée aussi l’addiction aux réseaux sociaux. », explique-t-il.
Face à ces enjeux, le coordonnateur de RJAE appelle les autorités à renforcer leur vigilance et à garantir la protection des droits des enfants.
Il recommande aux dirigeants, de veiller strictement au respect des droits de l’enfant ; aux parents, d’assumer pleinement leur rôle éducatif et d’encadrement numérique ; aux médias, de permettre aux enfants de s’exprimer librement et de les aider à utiliser la technologie « pour apprendre et non pour se perdre ».

