Intervenons-nous

Le consortium CDJP-CCF-LADAPS et le groupe Jérémie ont échangé ce mercredi 21 septembre à Bukavu, dans la province du Sud-Kivu, sur des « idées pour la paix » à l’Est du Congo et dans la Région des Grands Lacs en général.

C’était au cours d’une foire organisée à l’occasion de la journée internationale de la paix, sous le thème : « Cultivons la paix et non la haine ».

Devant des participants, les panelistes sont revenus sur les modèles d’hommes et femmes qui ont marqué le monde à la quête de la paix et de la réconciliation, et qui devraient inspirer le monde aujourd’hui dans la recherche de la paix.

Ces derniers ont sensibilisé les participants sur le vivre ensemble et l’importance d’être « artisans de la paix ».

«L’objectif est d’amener les participants à formuler solidairement des messages contre l’incitation à la haine et  qui sèment dans les cœurs des grains de réconciliation, de collaboration et de la cohésion sociale mais également encourager des initiatives, particulièrement des jeunes, qui contribuent à la promotion de la paix et au renforcement des relations de collaboration et de confiance entre les populations aux frontières entre la République démocratique du Congo, le Rwanda et le Burundi » explique Arsène Lumpali de la Commission Diocésaine Justice et Paix (CDJP).

De sa part, le Professeur Doudou Kaganda qui a pris part à cette foire, affirme qu’il faut l’apport de tout le monde pour parvenir à la paix. Celui-ci rappelle que la paix n’est pas l’absence totale des conflits, mais plutôt une tranquillité et une stabilité entre communautés.

«La paix c’est une construction, la paix n’est pas un don, c’est un résultat d’un travail collectif et comme on le dit, la paix est une tranquillité, c’est une stabilité aussi bien au niveau individuel, des groupes, des communautés et de la société tout entière. Ce qui signifie que chaque individu doit participer à la construction de la paix. Je disais tantôt que la paix ne doit pas être considérée comme l’absence de conflits ou l’inexistence totale des conflits mais plutôt la capacité pour chaque communauté à pouvoir régler ses conflits,» renchérit Philip Dudu Kaganda.

A cette occasion, le consortium CDJP-CCF-LADAPS et le Groupe Jérémie ont demandé aux semeurs de conflits de déposer les armes et travailler pour la paix, afin de redonner sourire aux communautés des pays des Grands-Lacs.

«Que les semeurs des troubles laissent ça, ils tuent chaque jours, ils font souffrir. On a cité des enfants qui meurent, des femmes, des pères des familles, des mères des familles, des sœurs, des fils. Ça ne marche pas, l’arme produit les larmes et nous n’allons pas continuer à pleurer, nous sommes faits pour sourire ensemble et pour vivre dans la paix,» soutiennent-ils.

Avant la clôture de ces assises, un acte d’engagement pour la paix dans la région des Grands Lacs a été signé par les différentes participants, notamment des autorités politico-administratives, chefs coutumiers, leaders des confessions religieuses et acteurs de la Société Civile.

Héritier Bashige M.

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