Le mois d’août 2025 a été marqué par une vague d’incendies dévastateurs dans plusieurs quartiers et avenues de Bukavu, en province du Sud-Kivu. Dans un rapport mensuel publié le mardi 2 septembre 2025 et parvenu à la rédaction de La Prunelle RDC ce mercredi 3 septembre, la Société Civile, sous-noyau du quartier Cahi, alerte les autorités et la population sur la gravité de la situation et les mesures urgentes à prendre.
Au total, sept incendies majeurs ont été recensés : trois dans le quartier Cahi (commune de Bagira), deux dans la commune de Kadutu et deux autres dans la commune d’Ibanda.
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- Quartier Cahi, Bagira
o 8 août 2025, avenue Kachelewa : 7 maisons totalement détruites.
o 14 août 2025, avenue Risasi : 24 maisons calcinées ; 10 autres détruites volontairement pour contenir les flammes, soit 34 maisons touchées.
o 20 août 2025, avenues Camp Regi et Kisimu : 34 maisons parties en fumée, une église luthérienne et l’école primaire La Béatitude également ravagées.
- Commune de Kadutu
o Début août, avenue Funu, quartier Mosala : plus de 80 sinistrés sans abris.
o 26 août, avenues Funu et Nyamulagira : 2 morts, plus de 400 maisons détruites, environ 1 800 ménages réduits en cendres.
- Commune d’Ibanda
o Nuit du 3 août, quartier Nyalukemba (avenues Albert et Irambo) : plus d’une centaine de maisons consumées.
o 28 août, avenue Patrice Emery Lumumba (près de la frontière Ruzizi 1) : pertes matérielles importantes signalées.
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Selon les enquêtes préliminaires de la Société Civile, plusieurs facteurs expliquent la répétition des incendies :
- l’utilisation abusive des réchauds dans les ménages, sans précautions suffisantes ;
- l’explosion de batteries de téléphones dans des environnements non contrôlés ;
- la cuisson nocturne d’haricots, pratique courante mais risquée.
Face à cette recrudescence, la Société Civile appelle la population à une vigilance accrue et à une sensibilisation sur l’usage sécuritaire du feu et des appareils domestiques. Elle lance également un appel pressant aux autorités et à la communauté pour une aide rapide et efficace aux victimes.
Ce drame relance le débat sur l’urbanisation anarchique et l’absence de moyens d’intervention rapide face aux incendies dans la ville de Bukavu.