La ville de Bukavu fait face depuis le début du mois d’octobre à une série d’incendies dévastateurs, une situation inhabituelle en pleine saison pluvieuse. La commune de Bagira est particulièrement touchée, où plusieurs familles ont tout perdu dans les flammes.
Ce vendredi 17 octobre 2025, le noyau communal de la société civile de Bagira a adressé un message de solidarité à l’égard des sinistrés et lancé un appel pressant à l’assistance humanitaire.
« Ces familles ont perdu leurs enfants, leurs maisons et tous leurs biens. Elles ont besoin d’un appui urgent », ont déclaré les acteurs sociaux.
Le 15 octobre 2025, un incendie meurtrier a ravagé le quartier Cikonyi, réduisant en cendres plus de 200 maisons et causant la mort de quatre enfants. Une grande partie de l’avenue Pharmakina, dans un lieu connu sous le nom de Ku Njira, a été entièrement détruite, laissant plus de 500 ménages sans abri, dans un contexte déjà marqué par la guerre à l’Est et la dégradation des conditions de vie.
Le président du sous-noyau de Chahi, Shukuru Lwekya, a précisé que 36 maisons ont été totalement consumées par les flammes et 16 autres démolies pour éviter la propagation du feu, lors d’un autre drame survenu le 12 octobre 2025 dans le quartier Chahi, sur les avenues Chishangi et Muhigwa, à proximité du bureau administratif du quartier.
Selon le communiqué signé par Gentil Kulimushi (président), Samuel Bisimwa (rapporteur), Lévrier Zaluke Bisimwa (rapporteur adjoint) et le trésorier Trésorier, la commune de Bagira vit désormais une véritable urgence humanitaire.
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« Nous implorons une assistance sans discrimination, car les vies des habitants de Bukavu sont en danger », écrivent-ils.
Les acteurs de la société civile dénoncent également l’absence d’assistance et de compassion de la part des autorités, tant locales que nationales.
« Les rapports que nous recevons des dix sous-noyaux de la société civile de Bagira font état uniquement d’incendies répétés, sans aucune aide ni réaction officielle, ni de Kinshasa, ni d’autres structures censées soutenir la population », regrettent-ils.
Par ailleurs, ils soulignent que les enfants, les femmes commerçantes et les familles vulnérables sont les plus touchés :
« Des familles sont sans abri, des enfants ont perdu leurs fournitures scolaires, et des femmes commerçantes ont vu partir en fumée toutes leurs économies », déplore le noyau communal.
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Enfin, la société civile de Bagira invite la population à faire preuve de vigilance et appelle les autorités à agir d’urgence pour prévenir de nouveaux drames.
« Plusieurs de ces incendies sont liés à des installations électriques défectueuses, à une mauvaise utilisation des panneaux solaires ou à la négligence domestique. Les autorités doivent prendre la mesure de la catastrophe humanitaire qui frappe la ville de Bukavu », conclut le communiqué.
Sylvie Bahati