Deux corps sans vie ont été découverts à Bukavu en l’espace de deux jours, suscitant émotion et interrogations au sein de la population.
Le samedi 27 septembre 2025, dans la matinée, le corps d’une femme âgée d’une trentaine d’années a été retrouvé dans les caniveaux à la Place de l’Indépendance. Identifiée comme Aimée Bavurhe, originaire de Katana et résidant à Nyamugo, commune de Kadutu, elle aurait, selon plusieurs témoignages, accompagné sa sœur au port pour un voyage à Goma.
À son retour, une forte pluie s’était abattue sur la ville, et certains estiment qu’elle aurait été emportée par les eaux de ruissellement.
Cependant, des doutes subsistent. Une source familiale, sous anonymat, affirme que le corps présentait de nombreuses plaies :
« Quand nous avons vu le corps de notre sœur, il y avait plusieurs plaies. Nous pensons qu’elle a été poignardée avant d’être jetée dans les caniveaux pour faire croire à une mort causée par la pluie. »
D’autres témoins partagent ces suspicions : « Comment la pluie peut-elle enlever uniquement le pagne ou la robe, tout en laissant les sous-vêtements intacts ? Cette femme a été tuée et jetée par des bandits. »
Le lendemain, dimanche 28 septembre 2025, un autre corps a été découvert dans la matinée. Il s’agit d’un jeune homme de 25 ans, identifié sous le nom de Bahati Nyamwandagaza, originaire d’Ibinja, retrouvé flottant sur les eaux du lac Kivu près de la SNCC.
La mort d’Aimée Bavurhe laisse derrière elle quatre enfants. Les causes exactes de son décès restent floues, partagées entre l’hypothèse d’un accident causé par les pluies et celle d’un meurtre. Les habitants appellent les autorités compétentes à diligenter des enquêtes approfondies pour éclaircir ces deux cas et assurer la sécurité dans la ville de Bukavu.