La tension monte à l’Institut supérieur des techniques médicales (ISTM) de Bukavu, où des agents et étudiants s’opposent à la nomination d’un nouveau comité de gestion par la rébellion M23-AFC. Cette décision, annoncée le 25 juin 2025, est jugée illégitime par une partie du personnel et des apprenants de l’institution.
Le lendemain de cette nomination, vendredi 27 juin, des calicots de contestation ont été visibles sur plusieurs bâtiments du campus, comme en témoignent des images largement partagées sur les réseaux sociaux. On pouvait y lire notamment : « Nous, agents de l’ISTM-Bukavu, nous nous inscrivons en faux contre la nomination de nouvelles autorités par l’AFC-M23. »
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Les contestataires menacent de suspendre toutes les activités si la mesure n’est pas annulée.
Selon des sources internes à l’ISTM-Bukavu, les cours n’ont pas eu lieu ce jour-là, en signe de désapprobation. Cette interruption pourrait porter un coup au calendrier académique, alors que plusieurs établissements de Bukavu, dont l’ISTM, avaient déjà connu des suspensions d’activités pour des raisons sécuritaires.
Pour rappel, le comité désigné par le M23-AFC comprend un nouveau Directeur Général, une Secrétaire Générale Académique, un Secrétaire Général Administratif et un Administrateur du Budget.
La décision du M23-AFC intervient alors que le ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) avait fermement condamné, dans un communiqué du 20 mai 2025, les tentatives de rupture entre les institutions universitaires situées dans les zones contrôlées par les rebelles et l’administration centrale à Kinshasa.
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L’avenir de l’année académique à l’ISTM-Bukavu reste désormais incertain. Il reste à savoir si un terrain d’entente pourra être trouvé entre les parties, dans un contexte de crise persistante entre les autorités rebelles locales et le pouvoir central.