Intervenons-nous

Matata Ponyo ancien Premier ministre de la République Démocratique du Congo n’ira pas, du moins pour l’instant, à la Justice. Ainsi en a décidé le sénat congolais ce mardi 15 Juin 2021 au cours de sa séance plénière.

En majorité, les sénateurs ont donc purement et simplement rejeté la demande de la levée des immunités de leur collègue Matata Ponyo formulée par le Procureur Général près la Cour Constitutionnelle dans le dossier de la ferme de Bukanga Lonzo.

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Sur 96 sénateurs présents, 49 ont dit « NON » contre cette demande.

L’examen à huis clos du rapport de la Commission spéciale chargée de traiter le réquisitoire du Procureur Général près la Cour Constitutionnelle, a précédé le vote de l’Assemblée Plénière du sénat dans ce dossier contre Matata Ponyo.

Cette décision des sénateurs congolais est fortement saluée par nombreux congolais qui voient en la dynamique actuelle une volonté de l’actuel Président de se débarrasser de tous les potentiels opposants.

Nombreux sur les réseaux sociaux, ont salué la « maturité » des sénateurs.

Par contre d’autres estiment que cette décision du sénat en faveur de Matata est un coup porté contre la justice du pays.

Il faut rappeler que cette décision des sénateurs intervient alors que le Président Tshisekedi avait, il y a quelques jours, donné une sorte de mot d’ordre, appelant « à ne pas faire obstruction à la justice ».

Une attitude dénoncée par plusieurs observateurs qui pointent du doigt « l’intrusion » devenue permanente de l’actuel locataire du palais de la nation, dans les dossiers judiciaires.

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Cette solidarité des sénateurs envers Matata Ponyo apparaît donc comme un revers contre l’actuel Président de la République qui voulait également montrer à ses alliés occidentaux que la lutte contre l’impunité en RDC se poursuit. Une lutte qualifiée de sens unique et sélective par des nombreuses voix critiques de l’actuel régime.

Dans les rangs des sénateurs, on explique que la décision est notamment motivée par la crainte de ne pas voir leur collègue bénéficié de toutes les garanties d’une justice indépendantes. En effet sous Tshisekedi, explique un sénateur à LaPrunelleRDC.Info, la « seule clameur publique équivaut la culpabilité ».

Jean-Luc M.

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