Le 25 novembre 2024, aux alentours de 4 heures du matin, une violente attaque a été perpétrée par le groupe armé étranger Red Tabara à Tabunde, un village du groupement de Basimuniaka, situé dans le secteur d’Itombwe, dans le territoire de Mwenga, au Sud-Kivu. Les positions des forces de défense locales, le CPNSC, ont été ciblées dans cette offensive.
Suite à l’attaque, plus de 320 ménages ont été contraints de fuir leurs habitations, cherchant refuge dans les villages voisins. Une partie des déplacés s’est dirigée vers Malingi, tandis que d’autres ont trouvé refuge à Tukoko ou dans les zones forestières environnantes.
Lire aussi : Mwenga : des morts dans des affrontements entre Red Tabara et Imbonerakure à Itombwe
Les éléments du groupe Red Tabara, après avoir mené leur attaque, ont regagné la forêt d’Itombwe, laissant derrière eux une situation chaotique et une population dévastée.
Selon les témoins, un incident supplémentaire a exacerbé la situation : après l’attaque, les membres du Red Tabara ont saisi un nombre important de vaches appartenant à un habitant de la région.
Des efforts pour récupérer le bétail ont été entrepris par les sages et les jeunes du village. Cependant, au cours de cette tentative, un des animaux a été tué et consommé par les assaillants.
Les autorités locales et les habitants signalent une situation précaire sur place, avec des pertes humaines des deux côtés et de nombreux blessés.
Les conditions restent tendues dans cette zone, où l’accès humanitaire est limité, et où la peur persiste parmi la population déplacée.
Les autorités locales n’ont pas encore fourni de bilan officiel, mais la situation semble se détériorer rapidement, avec des appels urgents pour une intervention afin de sécuriser les populations vulnérables et d’apporter une aide d’urgence.
Cette attaque illustre la persistance des violences armées dans la région du Sud-Kivu, une province où les groupes armés étrangers, tels que le Red Tabara, continuent de semer la terreur parmi les populations locales, exacerbant ainsi une crise humanitaire déjà critique.
Marina Mwanda