Des congolais continuent de s’opposer à l’entrée annoncée des troupes de l’armée ougandaise, afin de mener conjointement avec les FARDC; les opérations militaires contre les rebelles ADF actifs dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
Pour le député Claudel Lubaya, le Gouvernement congolais doit s’abstenir de traiter cette question par défi. Il doit selon lui, dire toute la vérité au peuple, car insiste-t-il; il n’y a point de doute, «l’armée ougandaise est entrée en guerre contre les ADF sur le sol congolais.»
Selon ce député national, élu du Kasai, «on n’engage pas une nation dans la guerre sans la prévenir, ni recueillir son aval». «La situation est grave», indique-t-il.
C’est d’ailleurs selon lui, un aveu d’échec de l’état de siège, «d’impuissance de l’appareil militaro-sécuritaire congolais».
« En faisant recours au fait accompli, le Gouvernement congolais est aujourd’hui mis devant ses responsabilités. Il est appelé à dire la vérité au peuple. On n’engage pas une nation dans la guerre sans lui prévenir ni recueillir son aval. La situation est grave. Il y a des clarifications à apporter, » écrit le député élu de Kananga.
Celui-ci demande au Président de la République, en tant que garant de l’indépendance du pays ainsi et de l’intégrité de son territoire; «et face à la gravité», de sortir de sa réserve et rassurer la nation en levant toute équivoque.
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«Le président de la République a, sur pied de l’article 74 de la constitution, la charge de maintenir l’indépendance du pays et l’intégrité de son territoire. Face à la gravité de la situation, le devoir l’oblige à sortir de sa réserve pour rassurer la nation et la rassembler pour lever les doutes et dissiper le malentendu,» déclare Claudel Lubaya, avant de poursuivre : « l ne peut rester muet alors que l’intégrité du territoire est menacé ».
Judith Maroy