Intervenons-nous

Le Président de la République, Félix Tshisekedi, a mis fin à la coalition entre le Cap pour le Changement (CACH) et le Front commun pour le Congo (FCC), comme plusieurs accords signés depuis des mois.

Il s’agit d’une coalition mise en place, par un accord de gestion entre son camp qui avait remporté l’élection présidentielle et celui de Joseph Kabila qui avait la majorité parlementaire.

Rompre la coalition c’est rompre directement l’accord qui lie les deux camps. Cette situation pose sérieusement la question du respect des accords signés par l’actuel Chef de l’Etat.

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Il nous souviendra qu’en 2018, les dirigeants de l’opposition congolaise s’étaient retrouvés à Genève afin de désigner un candidat de l’opposition. Le choix était ainsi tombé sur Martin Fayulu et un accord a été alors signé. Y étaient présents, Martin Fayulu, JP Bemba, M. Katumbi, Vital Kamerhe, Félix Tshisekedi et bien d’autres.

Aussitôt après, Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe iront signer un autre accord à Nairobi au Kenya créant le CACH. Ils s’étaient retirés de celui de Genève en évoquant le refus de leurs bases électorales. Ce que les autres membres de l’opposition considèreront comme une trahison.

Quelques mois après avoir remporté la présidentielle, Kamerhe est envoyé en prison, après un procès que ses partisans et d’autres analystes qualifient de politique. Ils parlent des manœuvres visant à empêcher Vital Kamerhe de se représenter à l’élection présidentielle de 2023, comme le veut l’accord de Nairobi.

Ceci pose sérieusement la question du respect par Félix Tshisekedi des engagements qu’il prend. Pour son union sacrée souhaitée, Félix Tshisekedi, a besoin de trouver un compromis politique avec des acteurs de différents horizons. De l’opposition à savoir Ensemble et MLC, mais aussi d’autres qui viendront du FCC, dont on ne cache pas la volonté de « débaucher ». Tout cela avec la bénédiction de chancelleries occidentales avec en tête le désormais « vice-président » de la RDC, l’ambassadeur américain Michael Hammer.

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Un accord n’est pas une corde qu’on se ment autour du cou mais un vrai homme d’Etat doit respecter sa parole, sa signature et ses engagements, rappelle un opposant congolais. Dans le pays comme à l’étranger, nombreux s’interrogent si l’international et d’autres partenaires ont encore une raison de croire en  Félix Tshisekedi après la signature de certains accords à différents niveaux. Lui qui trouve toujours une raison de violer ses propres accords au nom « peuple ». 

Thomas Uzima

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