La pandémie de Covid-19 a fait plus de 1.540.000 morts dans le monde dans une année depuis son apparition en Chine dans la ville de Wuhan. Plus de 67,5 millions de cas d’infection ont été enregistrés.
Si des informations de cette pandémie ont atteint le monde en peu de temps, d’autres maladies ont décimé des populations entières en l’espace de quelques mois voire quelques jours.
C’est le cas de la peste d’Athènes survenue en -43O à -426 avant Jésus Christ. Elle est la première pandémie documentée de l’histoire et est probablement due à une fièvre typhoïde. Venue d’Éthiopie, elle frappe ensuite l’Égypte et la Libye, puis arrive à Athènes au moment de siège de ville de Sparte, lors de la guerre du Péloponnèse.
On estime qu’un tiers de la ville, soit 200.000 habitants, vont périr lors de cette épidémie qui marquera le début du déclin d’Athènes.
Entre 165-166, la peste Antonine tue 10 millions des personnes dans l’empire Romain. Elle débute à la fin de de l’année 165 en Mésopotamie, durant la guerre contre les Parthes et atteint Rome en moins d’un an.
Elle tient son nom de la dynastie des Antonins, dont est issu l’empereur Marc-Aurèle, qui régnait alors sur l’empire romain. La variole, causée par un virus et caractérisée par des croûtes rougeâtres, des diarrhées et vomissements, a été déclarée éradiquée en 1980.
La peste noire (1347-1352), après avoir sévi en Chine, arrive en 1346 en Asie centrale. Elle est détectée parmi les troupes mongoles qui assiègent le port de Caffa, sur la mer Noire, tenu par des marchands génois.
La maladie, se manifestant par d’horrible bubons, se propage ensuite à l’Afrique du Nord puis à l’Italie. En France elle arrive par le port de Marseille via des navires génois. On estime que cette épidémie, aussi surnommée «la grande peste», a fait entre 25 et 40 millions de morts en Europe, soit entre un tiers et la moitié de sa population de l’époque.
D’origine asiatique, La grippe espagnole tue entre 1918-1919 20 à 30 millions de personnes en Europe. Et jusqu’à 50 millions à l’échelle mondiale, n’épargnant pratiquement aucune région du globe.
Causée par un virus de type A H1N1 particulièrement virulent, la grippe espagnole. Arrive aux États-Unis, puis traverse l’Atlantique par les soldats venus aider la France.
Le choléra endémique depuis plusieurs siècles dans le delta du Gange en Inde, il tue 100.000 personnes en moins de six mois en France. Ceci après avoir traversé la Russie puis la Pologne puis la France. Il atteint le Quebec via des immigrants Irlandais, où il fera également des ravages.
.La grippe asiatique et le Sida
Entre 1956-1957 la grippe asiatique causera deux à trois millions de morts dans le monde. Liée au virus influenza H2N2, la grippe de 1956 est la deuxième pandémie grippale la plus mortelle après celle de 1918.
Partie de Chine (d’où son nom), le virus gagne Hong Kong, Singapour et Bornéo, puis l’Australie et l’Amérique du Nord avant de frapper l’Europe et l’Afrique. Il va muter quelques années plus tard en H3N2 pour provoquer une nouvelle pandémie en 1968-1969, surnommée «grippe de Hong-Kong». Cette dernière marquera les débuts des premiers vaccins antigripaux efficaces.
Pour le Sida originaire de Kinshasa en RDC, il apparaît au grand jour en 1981. Le VIH n’est identifié qu’en 1983, par une équipe de chercheurs de l’Institut Pasteur dirigée par Luc Montagnier.
Au plus fort de l’épidémie, dans les années 2000, deux millions de personnes succombent chaque année du virus. 36,9 millions de patients vivent aujourd’hui avec le VIH, mais les traitements antirétroviraux ont permis de réduire considérablement la mortalité.
Il faut dire que ces épidémies ont contribué durant des siècles à changer le cours de l’histoire. Nombre de ces changements seront temporaires, mais les maladies ont eu d’énormes effets à long terme.
De la chute des dynasties, à la montée du colonialisme et même au refroidissement du climat, ces maladies ont, comme le coronavirus est en train de le faire, marquer l’histoire.
Thomas Uzima