Une conférence publique sur le Budget participatif a été organisée jeudi 19 novembre 2020 après-midi à Kiwanja, territoire de Rutshuru, par le Centre de Recherche sur l’Environnement, la Démocratie et le Droit de l’Homme (CREDDHO). Certains participants à ce forum émettent encore des doutes sur la bonne affectation des fonds collectés par certains mandataires publics.
Au sortir de la salle de conférence, jeudi soir, le scepticisme se lisait encore sur le visage de nombreux participants. S’ils sont d’accord avec le payement des taxes et impôts dus à la commune de Rutshuru; ils doutent néanmoins de la bonne affectation de fonds collectés.
L’un d’eux, Alexis Hangi, estime que « la plupart des autorités investies dans des ETD et dans d’autres fonctions publiques; ne sont pas toujours honnêtes dans leurs engagements avec communauté.»
Pour matérialiser les différents projets, celui-ci recommande à ce qu’il y ait des comités des structures locales comme des comités de développement, et des comités de suivi; afin de bien réaliser le budget de la commune tel que planifié par les communautés en consensus avec les responsables des ETD.
Corneille Semakuba, membre de l’asbl CREDDHO, estime également qu’après avoir payé les taxes; les habitants devraient être rassurés sur la destination finale de leurs contributions.
«Aujourd’hui avec la décentralisation, on a donné le pouvoir aux ETD en leur donnant toute la possibilité de se développer elles-mêmes. Et pour que la commune de développe, nous devons être en mesure de contribuer par notre cotisation spéciale; pour des actions prioritaires retenues pour chaque année. Et après avoir contribué, nous aurons le droit de contrôler; parce que dans le cadre du budget participatif, on donne, mais aussi on vérifie pour savoir si ce qu’on a donné est allé à la destination». Dit-il.
Le bourgmestre de la commune de Rutshuru qui a participé à cette conférence appelle tous ses administrés à s’approprier le budget de cette entité; en payant leurs taxes et impôts pour que la commune ait le moyen de sa politique; en construisant par exemple certains ouvrages dans la limite de ses compétences et de ses moyens. Jason Ntawiha indique également que les habitants ont le droit de regard, à travers la Société Civile; sur ce qui aura été réalisé avec leurs contributions au budget de l’entité.
Faustin Tawite, depuis Rutshuru