Promouvoir la transparence de la redevabilité dans le secteur minier tel est l’objectif du projet de l’ONG Justice pour tous (JPT). Ce projet qui est intitulé « renforcement du système de taxation minier pour le développement en RDC » vient d’être lancé ce vendredi 6 novembre à l’hôtel Exodus.
Pour le coordonnateur de Justice pour tous, Raoul Kitungano, la question est de savoir comment le gouvernement et les Entités territoriales décentralisées (ETD) arrivent à gérer les revenus miniers. Ainsi le projet pourra commencer par une étude de base sur le flux financier dans le secteur.
« Après cette étude nous allons passer à la formation des vulgarisateurs du code minier », a-t-il dit. Toutes les parties prenantes dont la société civile, les coopératives minières, le gouvernement, les services connexes et le secteur privé seront pris en compte. Et tous les territoires de la province du Sud-Kivu sont concerné en a croire Raoul Kitungano
« Nous allons travailler sur la question de l’ITIE, nous allons renforcer les capacités des parties prenantes. C’est entre autre les députés provinciaux, les coopératives et même les membres du gouvernement pour que nous puissions renforcer cette transparence », a-t-il indiqué.
Pour y arriver, Justice pour tous ne compte laisser aucun partenaire. Ainsi elle prévoit mettre en place des cadres de concertations entre la société civile et l’assemblée provinciale. Elle compte avec la société civile travailler sur l’analyse et le suivie budgétaire dans le secteur minier. Et à voir ce que serait la contribution de ce secteur dans le budget de la province du Sud-Kivu.
« Nous allons travailler avec les journalistes sur la fiscalité minière. Nous voulons qu’il y ait des reportages, des émissions, des spots éducatifs sur le revenu minier. Nous devons également renforcer le contrôle parlementaire », a souligné le coordonnateur de JPT.
Pour le directeur de cabinet du ministre de mine, qui représentait le ministre, ce projet tombe à point nommé. Il a évoqué les maux qui rongent le secteur minier au pays dont la corruption et l’évasion fiscal qui selon lui, constitue un véritable manque à gagner pour la province.
« Nulle n’ignore que le secteur minier constitue un potentiel important d’activités porteuse de croissance économique et de développement qui pour nous est un espoir. Mais cependant sa contribution au budget de l’Etat reste à désirer », a-t-il fait savoir.
Il se dit espérer que le résultat de ce projet puisse contribuer à l’amélioration de la redevabilité et de la transparence dans la gestion du secteur minier. Et cela pour booster le développement de de la province.
Ce projet de 24 mois est financé par le Fonds des Nations unies pour la démocratie (FNUD).
Thomas Uzima