Joseph Kabila a réuni ce jeudi 29 octobre 2020 les députés nationaux et sénateurs du Front commun pour le Congo.
Celui-ci a parlé de l’accord signé avec le Cap pour le Changement (CACH); mais aussi de la nomination de 3 juges de la cour constitutionnelle qui ont dernièrement prêté serment.
En ce qui concerne la nomination de ces juges, l’ancien président a dit à ses Parlementaires; qu’il avait prévenu le camp présidentiel qu’il y aurait une crise au cas où ils feraient un forcing, mais ces derniers ne l’ont pas écouté.
«Je leur ai dit qu’il y avait plusieurs options: faire le forcing et il y aura une crise. Accepter que l’un des 3 juges prête serment et que 2 autres attendent. Ils m’ont répondu que le Président avait déjà signé, que c’était terminé.» a dit Kabila, selon le magazine Jeune Afrique qui reprend ses propos.
En ce qui concerne l’accord FCC-CACH, il a dit qu’il est intitulé «Accord pour la paix et la stabilité en RDC.»
Kabila dit être convaincu que «c’est cet accord qui nous a permis jusque-là d’avoir la paix et la stabilité.» «Je vous promets de vous en amener, la prochaine fois, une copie» a-t-il dit.
L’autorité morale du FCC qui ne s’était pas jusqu’ici exprimé sur cet accord; indique même que le camp de Tshisekedi ne respecte pas ses engagements.
«On ne partage pas les mêmes valeurs avec nos amis du CACH. Quand on prend des engagements ou qu’on signe un accord, on va jusqu’au bout. Or, ce n’est pas le cas avec nos amis du CACH.» a dit Kabila.
Que voulez-vous que je puisse vous dire au sujet de la coalition? s’est interrogé Kabila, avant de souffler: «On est au point mort. Je vais vous recommander de ne pas parler de guerre, mais de résistance, parce que la résistance est un droit.»
Joseph Kabila indique qu’il avait même dit à son successeur qu’il faudra éviter la tentation d’avoir le contrôle de la majorité, et surtout de la décapiter.
«Et il (Tshisekedi, ndlr) m’a répondu: Monsieur le Président, ne vous en faites pas, nous allons bien travailler pour le pays, et tout va bien se passer. »
Et d’ajouter: «le jour de la signature de l’accord, j’avais dit au Président, et il y a des témoins qui sont ici-même avec nous dans la salle; que ns avions presque la même configuration qu’en 1960; et qu’il nous fallait beaucoup plus de sagesse.» a-t-il dit aux députés et sénateurs FCC.
Le sénateur à vie a révélé que la dernière option était de se référer à l’accord qu’ils signé à Kingakati, et dont 3 pays sont témoins.
«Pourquoi ne pas appeler ces derniers et leur confier un rôle de sage? Ils (camp Tshisekedi, ndlr) m’ont répondu oui, mais plus tard».
Museza Cikuru