Depuis plusieurs années, des marchés pirates naissent de partout dans la ville de Bukavu. Des objets, articles et produits alimentaires sont étalés sur les places publiques, à même le sol.
Ces marchés pirates sont pour la plus part installés sur les rues et créent des embouteillages le long des routes. Des véhicules sont bloqués pendant plusieurs heures, jusque même à impacter la circulation des piétons, sous l’œil impuissant des autorités.
Chaque soir des vendeurs et vendeuses étalent des produits à consommation immédiate et d’autres produits avec des déchets. Fort malheureusement, ces déchets sont abandonnés sur les routes et sur des places publiques.
Chaque matin, ces rues de la ville sont saturées des déchets des aliments et des déchets plastiques; issus des produits qui sont commercialisés par ces vendeurs le long des routes et places publiques.
Depuis des années, des voix s’élèvent chaque fois pour interpeller les autorités de la ville pour que cette pratique prenne fin, mais sur terrain rien n’est fait. Pourtant, apprend-t-on, la ville de Bukavu possède une police d’assainissement. Cette police sillonne pourtant dans la ville avec des véhicules et laisse ces marchands exercer sans être inquiets.
Plusieurs observateurs se posent la question de savoir si le maire de la ville de Bukavu qui est l’autorité par excellence sensée faire disparaitre cette pratique et dont la police d’assainissement est sous son ordre voit de la même manière que les autres habitats l’impact négatif de cette pratique.
Meschac Bilubi s’est alors réveillé de son profond sommeil ?
«En exécution de l’arrêté provincial portant assainissement des agglomérations urbaines et rurales dans la province du Sud-Kivu; le maire de la ville de Bukavu, monsieur Bilubi Ulengabo Meshac rappelle à tous ceux qui pratiquent les marchés pirates qui poussent le long des artères principales et dans les places publiques dans la ville de Bukavu; qu’une opération musclée sera menée pour les mettre hors d’état de nuire. Pour ce faire, il met à pied d’œuvre à dater du 15 octobre 2020 une équipe mobile de la police escadron protection civile; pour s’occuper de ces pirates jusqu’à leur démantèlement» lit-on dans un communiqué signé par l’autorité urbaine.
Selon ce même communiqué, tous ceux qui vendent leurs objets, articles, sur les places publiques verront leurs produits immédiatement confisqués; et transférés à la prison centrale de Bukavu pour que les prisonniers s’en servent.
Cette décision du maire de la ville, Meshac Bilubi intervient au moment où la ville fait face à plusieurs autres défis de parking de stationnement des véhicules; qui également constitue une des causes des embouteillages dans la ville.
Les conducteurs recourent à des mauvais stationnements car n’ayant pas où garer leurs véhicules. Ceci, couplé à cette pratique des marchés pirates créent un désordre dans la ville; et ne facilite pas la libre circulation des personnes et des biens.
Avec donc cette nouvelle décision, l’autorité de Bukavu tend-t-elle vers une ville assainie ? En tout cas pour l’instant, il est difficile de répondre à cette question. Wait and see, disent les anglais.
Bertin Bulonza