La Société Civile du secteur d’Itombwe en territoire de Mwenga au sud du Sud-Kivu demande le départ immédiat de la Mission des Nations Unies pour Stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO).
Une demande faite devant la délégation mixte autorités provinciales-Monusco-Société Civile venue se rendre compte de la situation de Kipupu et environs après une violente attaque des éléments armés de la coalition Makanika-Twirwaneho et Ngumino avec des alliés étrangers, le 16 Juillet dernier.
Au nom des habitants d’Itombwe, le Président de la Société Civile a fermement condamné le retrait « intentionnel » des FARDC et de la MONUSCO et leur non intervention une semaine après ces massacres et pourtant basés, à Mikenge 16 Kilomètres seulement du lieu du carnage.
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Au cours de cette attaque, explique la Société Civile, les miliciens ont brûlé simultanément les villages Kipupu, Kalinga, Kiseke, Kalulu abandonnés par la MONUSCO, il y a 6 mois et les FARDC il y a trois semaines « pour des raisons non encore élucidées ».
Ces assaillants s’y retirent vers 15 heures en direction de Kabare, Mitarati vers Kamombo en territoire de Fizi. 16 villages de Kalipeo à Kipombo vidés de leurs habitants jusque-là sans abris, disait Jean Abakwa.
C’est pourquoi, la Société Civile demande au Gouvernement congolais et à la communauté internationale de faciliter le départ du secteur d’Itombwe de «la partiale Monusco en mission de protection mono-ethnique, hébergeant les troupes armées dans le soi-disant camp des déplacés de Mikenge ».
Elle exige également le départ du « traître » Colonel Ekembe des FARDC «ayant ordonné le retrait de l’armée nationale à Kipupu afin que Makanika y atteigne ses objectifs jusque-là freiné par la présence des FARDC ».
Il faut dire que ce n’est pas la première fois que le rôle de la MONUSCO est mis en cause dans ces conflits dans les Hauts plateaux de Fizi, Uvira et Itombwe (Mwenga). Partout dans ces entités, la mission est trop souvent accusée de prendre faits et cause pour une partie. Comme dans ses habitudes, la mission onusienne rejette toutes les allégations.
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Jusqu’à présent, la Société Civile dresse un bilan de plusieurs maisons brûlées, 8 personnes tuées par balles, et ou par machettes, 7 personnes mortes calcinées dans des maisons brûlées dans différents villages. 11 personnes blessées dont un enfant.
Par ailleurs, 205 personnes sont jusque-là portées disparues et plusieurs femmes violées.
Le centre de santé Kipupu a également été entièrement pillé. Des vaches, chèvres, moutons et autres biens emportés.
Jean-Luc M.