Dans une lettre ouverte, des « Électeurs de Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe » dénoncent une « implication directe et personnelle » de Mike Hammer, ambassadeur des Etats-Unis en RDC dans le dossier judiciaire qui a conduit à l’arrestation de Vital Kamerhe depuis plus de 2 mois.
Dans ce document consulté par Laprunellerdc.info, les signataires révèlent que cette attitude de l’ambassadeur Hammer contre Vital Kamerhe vise à le faire condamner et l’exclure définitivement de la vie politique.
« Le peuple du Sud-Kivu et de l’Est de la RDC en général se souvient de la parole prononcée par un diplomate américain à Bukavu en 1999 selon laquelle « le Congo divisé serait plus gérable ». Depuis lors, plus de 8 millions des congolais sont morts pour la route à ce projet de balkanisation, soutenu par votre pays à travers les Etats voisins (cfr position des USA au Conseil de Sécurité sur les guerres d’occupation du Kivu) », lit-on dans ce document.
Selon les signataires, depuis que Vital Kamerhe accompagne son peuple dans ce combat pour l’unité nationale et la justice en faveur des victimes des crimes graves en RDC, il fait l’objet d’un « acharnement et d’un complot dont vous serez l’un des instigateurs, qui aujourd’hui veulent nuire à sa liberté et sa vie ».
« Le peuple du Sud-Kivu vous tient comme responsable de ce qui arrivera à Vital Kamerhe et réitère son attachement à l’unité nationale. Tout en vous mettant en garde contre les conséquences qui peuvent suivre, il vous prie de vous raviser et d’avoir une pensée à toutes les atrocités subies par le peuple du Kivu » concluent les signataires.
L’ambassadeur des Etats –Unis en RDC Mike Hammer est désormais considéré par certains acteurs sociaux et politiques comme le conseiller « très spécial » et « consultant tout » sur des questions de la République Démocratique du Congo auprès du président Tshisekedi.
Beaucoup pointent du doigt son activisme dans plusieurs dossiers internes du pays. Le mouvement citoyen « Bilenge Bomoko » a même initié une pétition contre le représentant de Donald Trump en RDC. Ce mouvement l’accuse d’ingérence dans les affaires internes du pays.
Cette ombre de Washington dans le procès Kamerhe avait été évoquée par le journal belge lecho.be.
Selon plusieurs sources citées par nos confrères, ce procès serait une opération « main propre » décidée par le Président Tshisekedi sous pression de la Maison-Blanche.
Selon toujours le journal, en avril dernier, le FMI a débloqué 363 millions pour soutenir la lutte contre le coronavirus. Fin mai, la Banque mondiale versait à la RDC 445 millions de dollars pour la stabilisation du pays. Impossible pour la vieille Europe, et la Belgique, de rivaliser. Washington a également renforcé sa présence militaire en Zambie, à la frontière de la RDC (sud-est). En échange de cette aide massive, Félix Tshisekedi a été sommé de mettre de l’ordre dans les affaires de la RDC, un pays où la corruption est tentaculaire. Les États-Unis réclament aussi la tête d’Albert Yuma, le président de la puissante Gécamines, qui symbolise pour eux la corruption sous l’ancien régime du Président Joseph Kabila.
« L’objectif est d’écarter Kamerhe du pouvoir pour rassurer Washington. Ensuite, cela pourrait être au tour d’Albert Yuma », dit une source toujours citées par lecho.be.
Jean-Luc M.
Un commentaire
The DRC our beloved ved country will never get peace if we don’t have a president like Paul Kagame cz for him he respects the USA but he acts as president of his country…..