14 mai 2012-14 mai 2020, exactement 8 ans depuis que le massacre de plus de 30 personnes, a été commis à Kamananga, dans le village de Bunyakiri en territoire de Kalehe.
Dans la nuit du 13 au 14 mai 2020, dans ce village du Sud-Kivu à l’est de la RDC, environ 35 personnes dont 6 enfants, ont été sauvagement massacrés par les combattants d’une milice rebelle, les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).
Selon les organisations de défense de droit de l’homme de la place, il y a eu plusieurs blessés, plus de 60 maisons incendiées, ainsi que des pillages des biens des habitants.
La Ligue des Activistes des Droits de l’Homme (LADHO), dans une déclaration parvenue à Laprunellerdc.info, demande à la Cour militaire du Sud-Kivu, de vider la procédure d’appel, initiée par les auteurs de ce massacre, qui ont été condamnés à perpétuité au premier degré.
Ceci permettra, selon elle, à entamer la phase d’exécution et de réparation des victimes. LADHO précise que l’État Congolais a été condamné comme civilement responsable de ce massacre, solidairement avec les victimes.
«Demande à la Cour militaire du Sud-Kivu, de bien vouloir vider la procédure d’appel contre les Auteurs, actuellement condamnés à perpétuité, au premier degré par le tribunal de garnison militaire de Bukavu, pour entamer la phase d’exécution et de réparation.» dit la déclaration signée ce 14 mai par Akilimali Kubali, Directeur de LADHO.
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Cette structure plaide par ailleurs pour l’appui des bienfaiteurs, pour ériger un monument à Bunyakiri, en mémoire de ces victimes.
Signalons que ces tueries qui ont duré plus trois heures, soit de 3h à 7h du matin, s’étaient déroulées à Kamananga, à 3 km d’une base des Casques bleus de la Monusco, sans aucune réaction. Le porte-parole de la Monusco avait expliqué que les Casques bleus n’avaient pas réagi, parce que le temps que l’information arrive, les FDRL avaient déjà commis leur forfait.
Museza Cikuru