A la suite des inondations dernièrement survenues à Uvira, le mouvement international de la Croix-Rouge tente par différentes actions, de venir en aide aux différentes personnes touchées par cette catastrophe.
Dans un communiqué de presse publié le 06 mai 2020, le Croix-Rouge rappelle que, alors que le monde lutte contre la propagation du Covid-19, des pluies diluviennes se sont abattues la nuit du 16 au 17 avril 2020 sur la ville d’Uvira, et la plaine de la Ruzizi, en territoire d’Uvira dans la Province du Sud-Kivu.
Les inondations, qui s’en sont suivies, ont causés de nombreuses pertes humaines et des dégâts matériels importants: 50 personnes sont décédées et plus de 300 ont été blessées (selon le BCZ Uvira). Au total, on estime à 78.000, les personnes affectées par la catastrophe. Trois ponts sur la RN5 ont été abimés, 5.500 maisons ont été détruites, des écoles et des structures médicales ont été détériorées.
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Dès le début de ces inondations, le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) dit s’être mobilisé pour soutenir la Croix-Rouge de la RDC, dans sa réponse immédiate à la catastrophe. En plus d’un soutien technique et logistique, il a fourni 40 sacs mortuaires pour l’enterrement digne des victimes, et 45 kilos de chlore pour désinfecter les sites d’hébergement des sinistrés.
«Le CICR a mis à disposition des véhicules pour faciliter le travail de secours des volontaires sur le terrain. Une centaine de volontaires de la Croix-Rouge ont été déployés sur les différents sites sinistrés pour sauver des vies. J’ai dû me jeter dans les eaux pour sauver le bébé que sa mère a dû lâcher, alors que nous essayions de la repêcher par une corde.» a expliqué Patrick Kimonge, Chef de Bureau Communication et Relation Publique à la Croix-Rouge Uvira.
Suite à ces pluies diluviennes, le réseau de distribution d’eau d’Uvira a été fortement endommagé. Le CICR indique que grâce à son camion-citerne, il achemine d’une manière quotidienne, 15.000 litres d’eau à l’hôpital général et la prison urbaine d’Uvira, qui sont coupées du réseau de distribution d’eau. L’institution a également fourni des kits de pansement à deux structures médicales à Uvira, et à Kasenga.
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Conjointement avec la Croix Rouge d’Uvira, le CICR poursuit son programme de rétablissement des liens familiaux entre les enfants et leurs familles séparées à la suite des inondations.
Cette organisation humanitaire affirme qu’elle continuera à travailler étroitement avec la Croix-Rouge de la RDC, et la Fédération Internationale de la Croix Rouge (FICR), afin d’accomplir une réponse humanitaire conjointe à cette catastrophe naturelle à Uvira, où elle est présente depuis 25 ans, remplissant son mandat de protéger et assister les victimes des conflits armés et autres situations de violence.
«Nous travaillons dans un contexte où la population fait face à une multitude de problèmes d’ordre structurel et systémique, causés par l’insécurité, les violences et les conflits armés. Une situation qui s’empire avec les inondations et rend la population de plus en plus vulnérable.» a affirmé Liliane Salloum, Chef de bureau du CICR à Uvira.
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Signalons que dans les territoires de Fizi et d’Uvira, zones les plus directement affectées par les conflits armés et la violence, l’équipe du CICR facilite l’accès aux soins de santé pour les plus vulnérables, travaille sur l’amélioration de l’accès à l’eau, et au rétablissement de la sécurité alimentaire.
A travers un dialogue permanent avec les porteurs d’armes et les autorités, le CICR contribue également à protéger la vie et la dignité des populations civiles et des combattants hors de combat. En ville d’Uvira, le CICR visite les détenus de la prison urbaine d’Uvira et soutien l’entretien du système d’eau, réhabilite les locaux, et facilite l’accès aux soins de santé des détenus.
Museza Cikuru