La ville d’Uvira s’est encore réveillée sous une vive tension ce vendredi. Des sinistrés des récentes inondations sont descendus dans les rues. En colère, ils réclament la clarté dans la gestion des fond leur envoyés par le gouvernement central.
Des jeunes bloquent la circulation sur quelques endroits stratégiques de la Route nationale numéro 5 entre la Rivière Kakungwe et Kamvivira en passant par Mulongwe et Kasenga.
Cette tension persiste au sujet de l’utilisation et l’affectation des 162.000 USD remis par le Gouvernement Central en guise des fonds d’aide d’urgence aux sinistrés des dernières inondations qui ont endeuillé la Ville d’Uvira.
La société civile d’Uvira, contactée par Laprunellerdc.info, fait savoir que la population sinistrée n’est pas d’accord avec l’utilisation de ces fonds par ceux qui le gèrent. Elle voulait donc être associée.
Elle accuse les autorités locales de faire ce qui n’est pas prioritaire pour les sinistrés.
«Pour nous les vivres qu’on a amené n’est pas une priorité. La priorité c’est l’abri et le curage des rivières qui n’ont cessé de causer des dégâts jusqu’aujourd’hui,» nous dit André Byadunia, président de la société civile.
D’autre part, un observateur pense que la population semble ne plus avoir confiance en des autorités.
Ces agitations seraient dues à un déficit de communication de la part des autorités, un conflit d’intérêt politique qui risquerait d’engendrait des conflits interethniques ente Bafuliru et Bavira.
Il craint que cette situation ne soit à la base de la division entre les ressortissants d’Uvira et ceux de Fizi.
Vous vous rappelerez que la délégation de Kinshasa, conduite par le ministre Steve Mbikayi est arrivée à Uvira la semaine dernière avec une enveloppe de 300 millions des francs congolais destinés à l’assistance des victimes.
Ils ont décidé de donner 16% de cette somme, soit 48 millions aux victimes des inondations à Fizi. Cela a été le début de la discorde entre la délégation de Kinshasa et le sinistrés d’Uvira qui voyaient en ça un détournement.
Encore que le maire de la ville de Baraka avait nié avoir reçu une somme de la part du ministre Mbikayi.
Jean-Luc M.