Intervenons-nous

« L’an deux mille vingt s’annonce très mal pour les défenseurs des droits humains et les journalistes en République Démocratique du Congo », estime l’ONGDH Partenariat pour la Protection Intégrée (PPI).

Dans son tout premier numéro du feuillet de monitoring de l’année 2020, cette organisation œuvrant pour la promotion de la paix et la protection des défenseurs des droits humains, a documenté Cinquante-deux nouveaux cas de violations des droits des défenseurs des droits humains et des journalistes, pour le seul mois de janvier.

Selon PPI, ce chiffre en début de l’année, avec des nouvelles autorités au sommet de l’Etat est déjà inquiétant lorsqu’on se souvient que pour l’année 2019, il a documenté 418 cas de violations des droits des DDH et des journalistes sur toute l’étendue de la République.

Ces violations affectent essentiellement des journalistes, des militants des mouvements citoyens, des acteurs de la Société Civile, ou encore d’autres DDH, attaqués, séquestrés, ou sous menaces de mort.

« Un militant d’un mouvement pro-démocratie a été grièvement blessé par les éléments de la Police nationale congolaise au Nord-Kivu précisément en territoire de Rutshuru et Trente autres arrêtés dans le même territoire. Tandis que dans la ville de Goma Douze militants sont arrêtés. Dans le Congo Central, Quatre acteurs pro-démocratie et un artiste musicien sont arrêtés. En Equateur, un militant pro démocratie est arrêté, au moment où deux acteurs de la Société Civile sont sous menace de mort au Sud-Kivu, et une journaliste échappe de justesse à la mort dans la ville de Butembo/Nord-Kivu. » peut-t-on synthétiser dans ce rapport.

Dénonçant et condamnant une fois de plus ces violations continues, PPI recommande au Président de la République de mettre en place des mécanismes concrètes, pour la sécurité des DDH et des journalistes dans l’exercice de leurs fonctions.

Cette organisation plaide également pour le contrôle de certains éléments de l’ordre et certaines autorités des entités territoriales décentralisées, qui selon elle, sont « nostalgiques » du régime répressif passé, au point qu’ils demeurent « incapables » d’œuvrer pour l’effectivité de l’ouverture d’un espace civique au pays.

Museza Cikuru

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