Vous le savez déjà. La Cour militaire siégeant en chambre foraine à Miti a condamné ce mardi 4 février, 8 auteurs de plusieurs infractions commises dans le Parc National de Kahuzi Biega, en territoire de Kabare (Sud-Kivu).
Dans le jugement intervenu après ce procès de flagrance, le tribunal siégeant en matière répressive au 1er degré a condamné les 6 hommes, avec leur chef Kasula, à une peine de 15 ans de servitude pénale, et une amende de 5 mille dollars chacun à l’ICCN, pour tous les préjudices causés. Les deux femmes ont été condamnées à 12 mois de servitude pénale, et une amende de 200 milles francs chacune.
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Selon le juge président de cette chambre foraine, Jean-Marie Kasula et ces 5 autres hommes sont condamnés pour association de malfaiteurs, détention illégale d’armes, et destruction méchante du parc national de Kahuzi-Biega.
En effet, au cours de cette audience, il a été établi que ces condamnés, qui disent être des pygmées, s’étaient constitués en un groupe, qui s’introduisait avec des armes dans le parc, pour y cultiver, couper les arbres, et fabriquer des braises et des planches.
Les prévenus l’ayant même reconnu lors de leur interrogatoire, ont promis que même si ils seraient condamnés, ils continueront à exercer des activités dans le parc, car ont-t-ils dit, c’est la terre que leurs ancêtres les ont laissée.
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Mais selon l’auditeur du tribunal militaire garnison de Bukavu, ces derniers doivent respecter la loi, car eux aussi sont des congolais comme tous les autres.
S’exprimant devant la presse après le jugement, le capitaine magistrat Charles Kilega affirme que les juges n’ont fait qu’appliquer la loi, qui interdit à toute personne de s’introduire dans les aires protégés pour y exercer quelques activités que ce soit.
Interrogé sur la crainte des probables représailles des pygmées restés dans le village Muyange, et qui pourraient s’attaquer au parc, l’auditeur supérieur est clair:
« Quelles représailles? Nous nous respectons la loi. Les autres autochtones qui sont restés doivent aussi respecter la loi. Ce parc est un site international. Dans chaque pays il y a des lois. Si ils les respectent ils seront à l’aise. S’ils ne le font pas, nous allons nous occuper d’eux. » dit-t-il.
Entre temps, la défense qui a promis d’interjeter appel, a 5 jours pour le faire au près de la cour militaire de Bukavu, qui pourra confirmer ou nom, le jugement du tribunal qui a siégé au premier degré.
Pour rappel, ce groupe de Kasula, a été présenté par les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), au Gouverneur du Sud-Kivu, le vendredi 31 janvier dernier.
Les Forces Armées ont indiqué que ces derniers avaient été capturés avec plusieurs armes, et avaient comme objectif d’effrayer les touristes, de détruire l’écosystème de ce patrimoine de l’humanité, malgré plusieurs sensibilisations appelant à renoncer à ce genre d’activités.
Le Directeur de l’ICCN au Sud-Kivu et Chef de site PNKB, avait expliqué que ces bandits ont été attrapés à côté du Parc National de Kahuzi Biega. Pour lui, ceux-ci insécurisaient les passagers, les touristes ou encore pratiquaient la carbonisation, l’exploitation minière et surtout le sciage.
Aujourd’hui, rassurait-t-il, le Parc est calme, la zone touristique est calme, et tous les touristes peuvent venir sans aucun problème
Un commentaire
félicitations pour la recherche ,la sécurité nous garantie tous et c un droit