La situation humanitaire dans plusieurs territoires du Sud-Kivu se détériore rapidement suite à l’intensification des combats violents, laissant de nombreux blessés et provoquant des déplacements massifs de populations.
Selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et la Croix-Rouge de la RDC, 21 blessés par armes, dont sept enfants, ont été évacués sur une distance de 40 km jusqu’à l’Hôpital général de référence d’Uvira, où ils reçoivent des soins médicaux avec l’appui du CICR.
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Les affrontements de cette dernière semaine dans les territoires d’Uvira, Walungu, Mwenga et Fizi compliquent considérablement le secours aux blessés et leur transfert vers des structures médicales adaptées. « Nous craignons qu’un grand nombre de ces blessés ne parviennent pas à trouver les soins médicaux dont ils ont désespérément besoin », alerte Djibril Mamadou Diallo, chef du bureau du CICR à Uvira.
Depuis plusieurs mois, le CICR renforce les capacités de l’hôpital d’Uvira, en formant le personnel à la gestion d’afflux importants de blessés et en fournissant intrants médicaux et médicaments vitaux. Face à la détérioration de la situation, une équipe chirurgicale supplémentaire a été dépêchée en urgence pour répondre à un nombre croissant de victimes.
Les combats ont également piégé hommes, femmes et enfants sur plusieurs lignes de front. Certains ont été confinés dans leurs maisons pendant plusieurs jours, tandis que d’autres, fuyant les violences, se retrouvent par dizaines de milliers sur les routes de l’exode, laissant derrière eux tout ce qu’ils possédaient.
Le CICR dénonce l’usage croissant d’armes explosives à large rayon d’impact, telles que les obus et roquettes, dans des zones densément peuplées, causant de nombreuses victimes civiles et détruisant infrastructures et biens essentiels. L’organisation rappelle que ces pratiques engendrent de graves conséquences humanitaires et augmentent le risque d’attaques indiscriminées.
L’organisation humanitaire exhorte toutes les parties au conflit à respecter le droit international humanitaire, en veillant à protéger la population civile et les biens civils, et à faciliter l’accès aux soins pour les blessés.
« Il est urgent que les acteurs du conflit redoublent d’efforts pour préserver les populations et les infrastructures vitales, afin de limiter l’impact humanitaire de cette crise », conclut Djibril Mamadou Diallo.

