L’organisation Génération Épanouie a clôturé, ce jeudi 4 décembre, la troisième session de sa formation destinée à 50 jeunes femmes sur la consolidation de la paix, la politique et le leadership, dans le cadre du projet « Wasichana na Amani ». Cette étape marque la fin d’un cycle de six jours, répartis en trois sessions de deux jours chacune.
Ce projet de Kvinna Till Kvinna appuyé par le Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la paix, vise à renforcer la participation significative des jeunes femmes aux processus de paix au Sud-Kivu et à accroître leur influence dans les espaces décisionnels.
Durant cette dernière session, les participantes ont été outillées sur le mentorat, le réseautage, la communication via les médias sociaux, ainsi que sur le plaidoyer et le lobbying, en lien avec l’Agenda « Jeunesse, Paix et Sécurité ».
Elles ont également échangé avec la première cohorte de bénéficiaires, qui les ont encouragées à mettre en pratique les acquis et à saisir les opportunités de changement dans leurs communautés.
À l’issue de la formation, les jeunes femmes se sont engagées notamment à :
- adopter une communication responsable sur les réseaux sociaux,
- intensifier les actions de sensibilisation et de plaidoyer, notamment en faveur des femmes rurales,
- créer un cadre d’échanges pour le partage d’expériences.
Pour Merline Riziki, la formation lui a permis de comprendre que : « Il existe une relation d’appui entre un mentor et son mentoré. Avant de choisir un mentor, il faut se fixer des objectifs afin d’avoir un modèle à suivre. »
De son côté, Candide Murhimanya retient l’importance du réseautage et de l’usage stratégique des médias sociaux.
« Les réseaux sociaux permettent de saisir des opportunités en lien avec son profil et de se présenter à un large public. Le réseautage, lui, ouvre un cadre d’échanges précieux entre personnes d’expérience. »
Nasrah Babile affirme avoir franchi un cap.
« J’ai énormément bénéficié de cette formation. Je n’avais pas de notions sur le lobbying et le plaidoyer, mais aujourd’hui je peux transmettre ce que j’ai appris autour de moi. »
Les organisateurs se disent satisfaits de la détermination des participantes. Ils soulignent que cette formation répond à plusieurs défis structurels dans un contexte marqué à Bukavu par des tensions persistantes, des déplacements massifs de populations, une crise humanitaire prolongée et la banalisation des violences, notamment les violences basées sur le genre, dont les femmes et les filles restent les principales victimes.
Brigitte Furaha

