À Kiwanja, dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu), 76 cas de violences sexuelles ont été enregistrés au cours des trois derniers mois, ont révélé des organisations féminines et des structures de défense des droits humains lors d’une séance d’échanges organisée par la MONUSCO, mardi 26 novembre 2025, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.
Selon la restitution présentée à l’issue de cette rencontre, 42 cas ont été documentés en août, 10 en septembre et 24 en octobre, soit un total alarmant de 76 victimes de violences sexuelles dans cette zone en proie à l’insécurité persistante.
Face à cette situation, Emmanuel Tembo a recommandé aux femmes et aux filles de se déplacer en groupe lorsqu’elles se rendent dans les champs, particulièrement en cette période de récolte, afin de réduire les risques d’agressions.
« Si elles sont 6, 8 ou 10 à passer la journée ensemble, un seul bandit ne pourra pas facilement les agresser ou les violer », a-t-il déclaré, estimant que la présence collective pourrait dissuader les assaillants.
Il a également exhorté les victimes à se rendre rapidement dans un centre de santé pour recevoir les premiers soins en cas d’agression.
« Si, par malheur, une femme est victime d’une telle violence, je l’encourage à consulter immédiatement une structure sanitaire », a-t-il insisté.
La violence à l’égard des femmes et des filles reste l’une des violations des droits humains les plus répandues dans le monde. Les données internationales indiquent que près d’une femme sur trois a subi, au moins une fois dans sa vie, une violence physique ou sexuelle de la part d’un partenaire intime ou d’un tiers.
Chaque année, le 25 novembre, la communauté internationale commémore la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, un rappel du combat toujours en cours pour protéger les femmes et les filles contre toutes les formes de violences.