Dans la nuit du samedi 22 novembre 2025, deux journalistes de la radio RTCK-Kabimba ont été victimes d’agressions physiques graves perpétrées par des éléments des FARDC dans le territoire de Kabimba, province du Tanganyika.
Selon le Bureau des Inspecteurs des Droits de l’Homme de Kabimba, signé par Wilondja Etema Charmant, le journaliste Moïse Wikutcha a été violemment tabassé alors qu’il rentrait chez lui, vêtu de sa tenue professionnelle et muni de sa carte de presse. Sa tenue a été déchirée et il a été giflé à plusieurs reprises sans justification.
Cette attaque n’est pas un incident isolé. Dans la même nuit, Modeste, également journaliste à la RTCK, a subi une agression similaire de la part des militaires lors de son retour de travail. Ces faits répétés mettent en évidence une situation préoccupante pour la sécurité des journalistes dans la région.
En réaction, la direction intérimaire de la radio, sous la responsabilité de M. Ilunga Kitenge Deo, a décidé de suspendre temporairement les émissions, dénonçant fermement ces actes d’intimidation. Cette coupure du signal prive la population d’une source d’information essentielle sur le territoire.
Face à cette situation, le Bureau des Inspecteurs des Droits de l’Homme a lancé un appel urgent aux autorités locales et provinciales afin que les responsables soient identifiés et sanctionnés rapidement. L’objectif est de rétablir la sécurité, la confiance et le respect du droit à l’information pour les citoyens.
Ces agressions s’ajoutent à une série d’incidents préoccupants visant les journalistes dans plusieurs territoires du Tanganyika. Elles rappellent l’urgence de protéger les professionnels des médias, piliers de la démocratie et garants du droit du public à l’information.
Abdallah Mapenzi

