La crise sécuritaire dans le territoire de Walungu a franchi un seuil inquiétant avec l’atteinte directe des infrastructures scolaires. Dans la nuit du jeudi 20 au vendredi 21 novembre, deux salles de classe de l’École Primaire 2 Walungu ont été détruites par un tir d’arme lourde, entraînant la suspension immédiate des activités scolaires et un climat de stress parmi les élèves, le personnel enseignant et la communauté.
L’incident, dont les auteurs restent inconnus, a provoqué d’importants dégâts matériels : la toiture, les plafonds et les murs de deux classes ont été gravement endommagés. La directrice de l’école a confirmé l’ampleur des destructions.
« La partie de la toiture est partie, le plafond et les murs sont endommagés. Les activités scolaires n’ont pas eu lieu et les élèves sont sous stress. Si rien n’est fait, ils ne pourront plus étudier dans ces salles. »
Du côté des parents, l’inquiétude est palpable. « Nos enfants n’ont pas étudié suite à cet incident dont nous ignorons l’origine », témoigne un parent, soulignant l’impossibilité d’apprendre dans ces conditions de danger et de tension.
Cette attaque s’inscrit dans un contexte de forte insécurité, marqué par des affrontements répétés entre différentes factions des Wazalendo et les forces de l’AFC/M23. Des détonations d’armes lourdes et légères se font entendre depuis plusieurs jours dans les villages de Walungu Centre et Cagala sur la route de Kaniola.
Un habitant du secteur décrit l’angoisse ambiante.
« Cela fait plus de trois jours que nous subissons les échanges de tirs à Walungu Centre et Kaniola. Nous ne savons pas ce qui se passe réellement, il y a toujours une tension permanente. »
L’EP 2 Walungu n’est pas la seule victime collatérale de ces violences. D’autres dégâts matériels ont été signalés à Walungu Centre et dans les villages environnants, notamment à Kabikwinja où un chantier aurait également été touché.
Cet événement souligne que la crise sécuritaire menace désormais l’avenir scolaire d’une génération entière. L’interruption de l’enseignement pose la question cruciale de la protection des civils et des établissements éducatifs dans la région.
Les autorités et les acteurs humanitaires sont appelés à agir urgemment pour sécuriser l’école et permettre aux élèves de reprendre leurs cours dans un environnement sûr, loin du bruit des armes et du traumatisme lié aux combats.
Joseph Aciza

