La Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) condamne fermement les attaques meurtrières perpétrées par les Forces démocratiques alliées (ADF) entre le 13 et le 19 novembre 2025 dans plusieurs localités du territoire de Lubero, au Nord-Kivu. Selon la mission onusienne, ces assauts ont coûté la vie à 89 civils, dont 20 femmes, ainsi qu’un nombre encore indéterminé d’enfants.
Dans un communiqué publié le vendredi 21 novembre, la MONUSCO précise que les informations recueillies dans le secteur de Bapere et dans la chefferie de Baswagha confirment ce bilan particulièrement lourd.
La mission rapporte qu’à Biambwe, localité située à 60 km à l’ouest de Lubero, au moins 17 civils – dont des femmes internées dans la maternité – ont été tués dans un centre de santé de l’Église catholique.
« Au cours de l’attaque, quatre pavillons abritant des malades ont été incendiés », souligne la MONUSCO.
D’autres localités, notamment Mabiango, Tunarudi, Sambalysa, Thucha et Butsili, ont également été la cible d’exactions, parmi lesquelles enlèvements, pillages de médicaments, incendies de maisons et destruction de biens appartenant à des populations déjà confrontées à une situation humanitaire extrêmement précaire.
« La MONUSCO présente ses sincères condoléances aux familles et communautés endeuillées, et exprime toute la solidarité des Nations unies aux populations affectées », indique le communiqué.
Le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l’ONU en RDC, Bruno Lemarquis, également chef intérimaire de la MONUSCO, rappelle que les violences commises contre les civils, y compris dans des structures médicales, constituent des crimes de guerre et des violations graves du droit international humanitaire.
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La MONUSCO réaffirme enfin son engagement à soutenir les autorités congolaises dans leurs efforts de protection des civils, de prévention des violations des droits humains et de lutte contre l’impunité, en étroite collaboration avec les forces armées.