L’Assemblée provinciale du Kasaï-Central vient de franchir un tournant majeur après plusieurs mois de paralysie institutionnelle. Une entente politique conclue à Kananga met fin au bras de fer qui opposait deux blocs de députés depuis la session de mars 2025, ont confirmé des sources proches du dossier ce mardi 18 novembre 2025.
Les élus provinciaux ont opté pour un compromis destiné à rétablir le fonctionnement normal de l’organe délibérant. Ils affirment avoir décidé de « se surpasser » pour privilégier l’intérêt supérieur de la province.
L’accord prévoit la mise en place imminente d’un Bureau définitif inclusif et représentatif, fruit d’un partage politique élaboré pour restaurer la stabilité parlementaire. Les deux factions, longtemps irréconciliables, s’engagent à un équilibre tenant compte des forces politiques et géopolitiques présentes dans la province.
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Le document de consensus fixe clairement la répartition des postes au sein du Bureau :
- Président et Rapporteur adjoint : issus des Partis Mosaïques et de l’UDPS/Tshisekedi ;
- Vice-président, Rapporteur et Questeur : confiés aux regroupements A3A, AFDC-A, AACPG, A/A UNC, ainsi qu’aux non-inscrits.
Selon les signataires, cette formule vise à garantir une représentativité équilibrée, condition essentielle pour une cohésion durable au sein de l’hémicycle.
Au-delà de la distribution des responsabilités, les députés provinciaux s’engagent à mettre fin définitivement aux tensions internes. Ils promettent notamment :
- d’abandonner sans condition toutes les procédures judiciaires et recours introduits pendant la crise,
- de renforcer la cohésion et la solidarité, afin de mieux affronter les défis de développement qui attendent le Kasaï-Central.
Cet accord marque ainsi une étape décisive vers la normalisation institutionnelle dans une province longtemps fragilisée par les divisions internes.
Joseph Aciza

