Au moins 29 civils ont été tués dans la nuit du vendredi 15 novembre 2025 dans la localité de Biambwe, chef-lieu du groupement Manzi, en territoire de Lubero, lors d’une incursion des rebelles ADF-MTM. Parmi les victimes, onze femmes allaitantes ont été retrouvées égorgées dans la maternité du centre de santé local.
Le Prix Nobel de la paix Denis Mukwege s’est dit profondément horrifié par ces massacres dans un message publié sur son compte X, consulté ce mardi 18 novembre 2025 par La Prunelle RDC.
Le gynécologue et obstétricien, connu pour son combat contre les violences sexuelles en temps de guerre, s’indigne de la barbarie des assaillants et de l’ampleur des tueries.
« Je suis horrifié que des jeunes mères qui allaitaient leurs enfants aient été brutalement assassinées et retrouvées les gorges tranchées dans leur lit d’hôpital ce week-end au centre de santé de Biambwe, à proximité de Butembo, au Nord-Kivu. Je condamne très fermement ces actes abjects », écrit-il.
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Selon les informations locales, les femmes se trouvaient en séjour à la maternité lorsque les rebelles ont fait irruption. Plusieurs victimes ont été égorgées et décapitées, un acte que Mukwege qualifie d’inhumain et d’indicible.
Pour Mukwege, s’en prendre à des femmes ayant donné la vie relève d’une violence extrême et délibérée.
« S’attaquer à des femmes qui ont donné la vie est le pire des crimes que l’on puisse commettre. Cela s’apparente à une volonté planifiée non seulement de terroriser la population, mais aussi de détruire en tout ou en partie une communauté », précise-t-il.
Il rappelle que ces tueries s’inscrivent dans un cycle de violence répétée dans la région, où les civils, particulièrement les femmes et les enfants, paient un lourd tribut aux attaques des groupes armés.
Face à ce nouveau massacre, Denis Mukwege appelle le monde à ne pas se taire et à reconnaître l’urgence de la situation dans l’Est de la RDC.
Il exhorte la communauté internationale à « agir, poursuivre les responsables de ces crimes et protéger les civils ».
Le Prix Nobel estime que les Congolais font face à un « génocide silencieux », et que le silence ou l’inaction de la communauté internationale ne fait qu’encourager les auteurs de ces atrocités.
Sylvie Bahati