Le processus d’obtention du passeport biométrique congolais à Butembo et Beni est au cœur d’un scandale qui révolte des requérants. Alors que le coût officiel de ce document national est fixé à 75 dollars, les citoyens se voient contraints de payer plus de 200 dollars, soit un surcoût de plus du double du tarif légal.
Cette pratique illicite a provoqué une vive mobilisation de la société civile. La Synergie des groupes de pression, mouvements citoyens et couches sociales de Butembo a dénoncé ces montants jugés exorbitants et contraires à la loi.
Dans un communiqué, la plateforme citoyenne alerte sur cette surfacturation généralisée observée dans les deux villes. Les requérants désireux de finaliser leur procédure de capture sont systématiquement rançonnés.
« Curieusement, au début des travaux de capture, à Butembo comme à Beni, le prix réel n’est pas de 75 dollars, mais plutôt plus de 200 dollars. C’est une sur-taxation en outrance qui suscite un questionnement d’une et mille personnes », a dénoncé Frank Mukenzi, porte-parole de la Synergie.
La Synergie qualifie cette pratique de « vol à ciel ouvert » et accuse explicitement les fonctionnaires en charge des opérations de capture du passeport d’être les acteurs d’une escroquerie organisée.
Face à cette situation, la plateforme exige un contrôle strict et effectif de la bonne application du prix officiel du passeport, tel que décidé par le Chef de l’État lors du lancement des activités dans la province. Elle prévient que la persistance de cette surfacturation pourrait entraîner le lancement d’actions de protestation d’envergure.
À noter que le premier contingent de plus de 200 passeports biométriques a été distribué aux demandeurs le jeudi 6 novembre, environ trois semaines après l’ouverture du centre de capture de Beni.