Une vive tension règne dans la province de l’Ituri après l’assassinat de Jacob Bh’ayo, président territorial de la jeunesse d’Aru. Le jeune leader a été tué dans la nuit du mardi 12 au mercredi 13 novembre 2025 à Kampala, en Ouganda, provoquant une onde de choc au sein de la communauté iturienne et congolaise.Selon les premières informations relayées par le Conseil provincial de la jeunesse de l’Ituri, via l’épouse de la victime, Jacob Bh’ayo aurait été exécuté par un militaire ougandais en faction à l’entrée de l’hôtel où il logeait. Une simple interdiction d’accès aurait dégénéré en altercation, poussant le soldat à ouvrir le feu à bout portant, causant la mort immédiate de M. Bh’ayo.
Le drame intervient dans un contexte troublant. D’après Déogratias Bungamuzi, président du Conseil territorial de la jeunesse d’Aru, le défunt avait récemment reçu des menaces persistantes de la part d’une milice active à Kampala, connue pour ses actions insurrectionnelles. Cette milice aurait tenté de le recruter, mais Jacob Bh’ayo s’y serait farouchement opposé, multipliant les refus – un acte de résistance qui aurait pu lui coûter la vie.
Réagissant à chaud, Déogratias Bungamuzi a condamné avec vigueur cet acte jugé « inacceptable ». Il demande l’ouverture d’une enquête indépendante et impartiale, afin que toute la lumière soit faite sur les circonstances exactes de l’assassinat et que le responsable soit traduit en justice sans délai.
Tout en appelant la jeunesse au calme, le Conseil provincial de la jeunesse de l’Ituri insiste sur la nécessité de suivre la voie de la justice pour honorer la mémoire de Jacob Bh’ayo et éviter toute escalade.

