Intervenons-nous

Après trois jours de paralysie, les activités commerciales ont timidement repris, lundi 10 novembre 2025, au centre commercial de Salamabila, dans la province du Maniema. Ce retour progressif à la normale intervient après le meurtre par balle d’un commerçant ambulant, survenu le 7 novembre dernier dans le territoire voisin de Shabunda, au Sud-Kivu.

En signe de deuil et de protestation, les commerçants de Salamabila avaient observé trois jours de cessation d’activités. Boutiques, kiosques et marchés étaient restés fermés, privant la ville de produits essentiels, notamment ceux en provenance de Bukavu, qui alimentent une large partie du commerce local.

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Selon plusieurs témoins, cette suspension volontaire du commerce traduisait une solidarité sans faille au sein du corps marchand, mais aussi une colère grandissante face à l’impunité.

« Nous demandons à la population de Salamabila de patienter… À travers ce geste, nous voulons pousser les décideurs à poursuivre les auteurs de ces crimes », a confié un commerçant local.

Si les marchés ont rouvert leurs portes ce lundi, les signes d’inquiétude demeurent visibles. La réouverture partielle des étals et la reprise timide des échanges témoignent davantage d’un sursaut économique vital que d’un véritable retour à la normale.

Dans cette région marquée par la présence de groupes armés et la fragilité sécuritaire, la peur d’une nouvelle attaque continue de peser lourdement sur les commerçants et les habitants.

La communauté marchande appelle les autorités judiciaires et sécuritaires à agir rapidement pour identifier et sanctionner les auteurs de ce meurtre, rappelant que de tels drames freinent non seulement la vie économique, mais sapent aussi la confiance des populations dans l’État. 

Joseph Aciza 

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