Le Front Commun pour le Congo (FCC) et la plateforme « Sauvons la RDC » s’élèvent contre la suspension des activités de l’Alliance des Travailleurs pour le Développement (ATD) et du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), deux formations issues de la mouvance kabiliste.
La décision de suspension de l’ATD est intervenue à la suite du Conclave de Nairobi, organisé sous l’égide de l’ancien président Joseph Kabila, et quelques heures avant celle du PPRD, parti également membre du FCC.
Dans un communiqué publié ce mercredi, le FCC dénonce une « décision arbitraire et illégale » du gouvernement congolais et exige la levée immédiate et sans condition de ces suspensions.
« Nous dénonçons, une fois encore, le nouvel Archipel du Goulag qu’est devenu le Congo de Lumumba, ainsi que la stratégie d’un régime qui instrumentalise la justice et viole les lois de la République : on bâillonne, intimide, suspend et réprime tout ce qui n’applaudit pas le ‘Roi Soleil’ », a fustigé la coalition.
Le FCC dit soutenir l’ATD et son leadership, saluant leur « courage exemplaire » face à ce qu’il qualifie de « peur et violence institutionnalisées », et les encourage à poursuivre leurs activités politiques conformément à la loi et à la Constitution.
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De son côté, la plateforme « Sauvons la RDC » a également condamné la suspension de ces deux partis, estimant qu’elle constitue « une violation grave de la loi sur les partis politiques et de celle régissant l’opposition ».
« Il s’agit d’une dérive autoritaire intolérable et d’une ligne rouge de plus franchie par le pouvoir de Kinshasa. Ces décisions sont nulles et de nul effet, car prises en violation de la Constitution », indique la plateforme dans un communiqué rendu public le même jour.
Le mouvement a par ailleurs affirmé que le peuple congolais ne cédera plus à l’intimidation ni à la confiscation de ses libertés.
« Il ne courbera plus l’échine devant l’injustice, car le Congo n’appartient pas à un clan, il appartient à son peuple », conclut le texte.
Enfin, le FCC a appelé la communauté nationale et internationale à observer la dérive autoritaire qu’il juge croissante en République démocratique du Congo, mettant en garde contre les risques qu’un tel contexte fait courir à la Nation.

